La ville de Nola, située au sud-ouest de la République centrafricaine , connaît actuellement une augmentation significative des tarifs de navigation entre les rivières Mambéré-Kadéi et Sangha. Cette hausse soudaine des coûts de transport par pirogue est attribuée à la montée des eaux, résultant de fortes intempéries qui touchent la région.
Pour les usagers réguliers de ces pirogues, principalement des personnes impliquées dans des activités commerciales, cette situation est loin d’être favorable. Autrefois, un voyage de l’une des rives à l’autre coûtait 50 francs CFA, mais ces tarifs ont doublé, passant à 100 francs CFA, ce qui a eu un impact immédiat sur la vie quotidienne de nombreux résidents de Nola.
Les plus durement touchés par cette augmentation sont ceux qui ont besoin de se rendre à l’hôpital de district de Nola, situé de l’autre côté de la rive. Ils doivent désormais payer le double du prix qu’ils payaient récemment pour accéder aux soins de santé.
Les entrepreneurs et acteurs de l’économie qui font régulièrement la navette entre Mambéré-Kadéi et Sangha sont également confrontés à cette hausse des tarifs de transport. Irène Féiboko, une habitante de Nola, s’inquiète de cette situation en déclarant : “Nous regrettons cette hausse des tarifs des pirogues, car malgré nos activités génératrices de revenus, nous avons du mal à réaliser des bénéfices suffisants. Nous nous demandons comment faire face à cette situation.”
Florine Nguébada, une autre résidente, exprime également son mécontentement face à cette augmentation des tarifs. Elle explique : “Hier, nous payions 50 francs pour notre transport afin d’acheter nos marchandises, mais aujourd’hui, on nous demande de payer 100 francs le matin, et dans l’après-midi, les tarifs varient entre 100 francs et 150 francs. Nous plaidons auprès des piroguiers pour qu’ils révisent à la baisse leurs tarifs afin de nous faciliter la tâche.”
Du côté des piroguiers, la justification de cette hausse des tarifs réside dans la montée des eaux causée par les récentes intempéries. Josépha Paka, brigadier en chef des piroguiers de la Mambéré, explique : “Nous demandons 100 francs parce que nous sommes en période de crue. Les eaux ont considérablement augmenté de volume, et même le câble du bac est introuvable, ce qui rend nos traversées beaucoup plus risquées. Pour éviter les accidents, nous avons également réduit la quantité de bagages que nous transportons.”
Cette montée des eaux affecte non seulement les déplacements, mais elle a également un impact sur les agriculteurs qui ont leurs parcelles à proximité de l’ex-société Sésame, située de l’autre côté de la rive. Les terres agricoles sont inondées, menaçant ainsi les récoltes et les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.
En somme, la hausse des tarifs de navigation entre les rivières Mambéré-Kadéi et Sangha à Nola, résultant de la montée des eaux causée par les intempéries, constitue un défi majeur pour les habitants et les acteurs économiques de la région. Il est impératif que des solutions soient envisagées pour répondre aux besoins de la population tout en garantissant la sécurité des traversées pendant la saison des pluies.