Les habitants de Bossangoa dans l’Ouham (Nord) peuvent se faire identifier sur place. La société en charge de la confection de la carte nationale d’identité (CNI) séjourne dans la ville pour une durée de 10 jours. Une initiative pour alléger la tâche à la population qui peine à se rendre à Bangui pour se faire délivrer ce document administratif.
L’enregistrement des informations identitaires se fait au commissariat de police de Bossangoa. Plusieurs demandeurs de cette pièce s’y rendent tous les jours pour remplir les formulaires et donner les renseignements nécessaires. La procédure est désormais simplifiée pour ces hommes et femmes qui devaient dépenser une somme importante avant d’avoir leur carte d’identité.
"Nous n’avons pas les moyens pour nous rendre à Bangui et nous faire délivrer la carte nationale d’identité".
Si la société est décentralisée, c’est une bonne chose. Avec nos maigres ressources, nous pouvons nous procurer facilement la carte nationale d’identité. Un bon Centrafricain doit disposer de ce document", a souhaité Junior Kangbi, un des demandeurs de la CNI.
Cette initiative allège la peine des habitants de Bossangoa qui se voient obliger d’effectuer un déplacement à Bangui pour se faire délivrer une carte nationale d’identité. Les initiateurs expliquent leur démarche.
Promesse tenue
"Pendant la campagne, la grande demande de la population de l’Ouham était la carte nationale d’identité. Nous avons promis de saisir le gouvernement. Le président de la République a pesé de tout son poids pour que la société Al-Madina installe un centre secondaire à Bossangoa", a expliqué Guerson Nganadekoé, un contributeur de l’initiative.
La société en charge de la confection des documents administratifs en République centrafricaine souhaite décentraliser ses prestations pour répondre aux préoccupations de la population.
Délivrance de 2.500 cartes
"Nous allons prendre les empreintes digitales, la signature et les cartes photos. Nous avons prévu d’éditer 2.500 cartes nationales d’identité", a précisé Innocent Ulrich Perrin Marandji Moholo, coordonnateur général d’Al-Madina.
Il faut signaler que ces cartes nationales d’identité seront remises aux propriétaires après l’édition à Bangui. Certains acteurs de la société proposent la totale décentralisation dans les villes de province comme dans le passé pour fournir ce document à la population.