Le monde célèbre, ce 16 octobre, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) autour du thème : « L’eau, c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté ». Instaurée en 1945 par les Nations Unies, cette journée vise à mettre un accent sur la productivité et lutter contre l’insécurité alimentaire. A l’occasion, Radio Ndeke Luka a visité quelques familles à Bangui pour comprendre leur mode d’alimentation.
Aujourd’hui, manger à sa faim et varier son alimentation reste un problème pour beaucoup de familles centrafricaines. Dans le ménage de Augustina, mère de 6 enfants, vivant au quartier Gbaloko sur la route de Boali, même à midi il est rare qu’une marmite soit sur le feu à la cuisine.
« Ils ne mangent pas à leur faim »
"C’est grâce au commerce de gnetum que mes et enfants et moi vivons. Lorsqu’on n’en trouve pas, c’est difficile d’avoir de quoi manger. Après les crises sécuritaires, nous ne mangeons que du légume, et le repas, c’est une fois par jour à partir de 18h. Mes enfants sont constamment malades parce qu’ils ne mangent pas à leur faim", soupire Augustina, mère d’une famille.
Si chez certains trouver du pain quotidien n’est pas facile, chez d’autres par contre, l’on fait tout pour varier ses aliments.
Alimentation équilibrée
"Dans mon sachet, j’ai de la banane plantain, du haricot et du poulet surgelé. Je consomme beaucoup plus le haricot, les petits pois, la banane plantain et un peu de viande. Ce qui fait que je tombe rarement malade. C’est un régime alimentaire reçu de mes collègues médecins", affirme Nelson, un célibataire.
Même si l’alimentation du Centrafricain demeure naturelle, avec l’avènement des produits congelés, des voix s’élèvent pour fustiger la qualité de ces aliments.
Aliments naturels
"Nous sommes bénis dans notre pays parce que nous ne mangeons que des aliments naturels ; et à chaque saison. Ce qui veut dire que le Centrafricain mange de bons produits. Sauf qu’aujourd’hui, nous avons des aliments importés. Ces aliments sont beaucoup plus consommés par ceux qui n’ont pas assez de moyens. Je demande au gouvernement de faire le suivi puisqu’une grande partie de ces surgelés est malsaine", souligne Lucie, une femme au foyer.
Ces témoignages illustrent les conditions de vie de nombreuses familles centrafricaines. Cependant, la qualité des aliments et le suivi des prix sur le marché restent pour le ministère du commerce, un défi à relever.