Après plus d’une décennie de crises militaro-politiques ayant provoqué le déplacement de nombreuses personnes, un partenariat entre la République centrafricaine et le HCR prévoit d’améliorer les conditions de retour et la réinstallation des réfugiés et déplacés internes. C’est à travers une plateforme d’appui aux solutions en faveur de ces personnes. Le projet a été lancé, lundi 30 octobre, à Bangui, par le ministère de l’Action humanitaire.
Plusieurs milliers de Centrafricains vivent dans les six pays voisins de la République centrafricaine et au-delà après les crises militaro-politiques que le pays a traversées. S’ils désirent rentrer dans leur pays, les conditions doivent être réunies pour les accueillir. La représentation du HCR (Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) est à la manette de la plateforme qui doit chercher des solutions pour ces Centrafricains.
Environ 750.000 réfugiés attendus
« La plateforme a la mission de chercher des financements pour ramener 750.000 réfugiés qui sont à l’extérieur. Il faut aussi remettre les infrastructures sociales dans les zones de retour en l’état. Il faut beaucoup d’argent. C’est pourquoi, nous nous inscrivons dans le Plan national de développement de ce pays », a expliqué Fafa Olivier Attidzah, représentant du HCR.
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Pour sa part, le ministère de l’Action humanitaire a détaillé le chantier pour la réintégration locale que le gouvernement est en train de mettre en place.
« Des logements locaux »
« Nous sommes en train d’accompagner à Bria ou à Kaga-Bandoro ceux qui n’ont pas de terre à avoir un espace. Nous avons construit des logements pour nos compatriotes qui sont en déplacement. A Bambari, 1.000 maisons, à Kaga-Bandoro à peu près 3.000 maisons et à Bria, 6.600 maisons. Voilà ce que le gouvernement fait avec les partenaires », a indiqué Virginie Baïkoua, ministre de l’Action humanitaire.
Avec les crises militaro-politiques déclenchées en 2012, on comptait près de 2 millions de Centrafricains affectés par les déplacements internes et externes. Le gouvernement a favorisé le retour de plusieurs milliers d’entre eux. Mais, les rapatriements volontaires sont au point mort depuis mars 2023.