A Paoua, l’Organisation paysanne rurale de base (OPRB), composée de veuves, de femmes abandonnées et d’orphelins s’investit dans l’agriculture pour leur autonomisation. Les membres de cette association ont reçu, en mars 2023, des kits agricoles incluant une paire de bœufs, des semences, des outils et une charrette de la part de MINUSCA. Sept mois après, elles récoltent déjà les fruits de leurs efforts.
« Nous avons bien travaillé avec les bœufs et nous avons eu une bonne récolte », déclare avec fierté Emelie Oude, membre de l'association. Après sept mois, le projet a prospéré. Dans leur ferme qui s’étend sur 3 hectares et demi, les bénéficiaires ont déjà récolté des boutures de manioc, du haricot et de l’arachide.
Cela a été rendu possible grâce à un fonds d’environ 2.000.000 de francs CFA de la MINUSCA pour soutenir un peu plus d’une centaine de personnes vulnérables dans leur combat contre la pauvreté en exploitant collectivement une ferme.
Henriette Ngakoutou, la présidente de l’association, explique le travail entrepris : « Sur les 3,5 hectares, nous avons planté l’arachide, le sorgho, le manioc et le gombo. Nous avons fait une très bonne récolte. Rien qu’avec l’arachide nous avons déjà pu remplir 17 sacs ». Le sac se vend sur le marché à 20 000 FCA.
« Nous allons vendre nos récoltes pour avoir de l’argent qui va nous permettre de nous occuper de nos enfants et leur acheter les fournitures scolaires. Ça nous permettra également de prendre en charge notre santé en cas de maladie. Nous allons aussi utiliser la charrette pour transporter des briques et mettre l’argent dans notre caisse ».
Les membres de l’association espèrent améliorer leur production grâce à la cuture attelée (avec les bœufs) et comptent également utiliser la charrette pour transporter des produits vers le marché de Paoua afin d'augmenter leurs revenus.
Selon le chef du Bureau de la MINUSCA à Paoua Koffi Abou Anzo, le projet est très apprécié au sein des communautés locales, car il a permis d’apporter un appui à la résilience économique à de femmes devenues cheffes de ménage, et qui, de ce fait, supportent le poids des charges familiales. « Il a contribué à lutter directement contre la pauvreté, et le Bureau de Paoua va poursuivre cette dynamique en touchant d’autres associations de femme dans les autres localités de Lim-Pende et l’Ouham-Pende », conclut-il.