Les 80 kilomètres qui relient les villes de Dékoa et Kaga-Bandoro sont impraticables. Aujourd’hui, la dégradation des routes affecte considérablement la libre circulation des personnes et des biens tant dans la capitale que dans les villes de province.
C’est le chemin de croix pour les véhicules et les usagers qui empruntent les 80 kilomètres de route qui séparent la ville de Dékoa et celle de Kaga-Bandoro. Des mares en plein milieu de la route, des érosions causées par la pluie, de la boue s’étalant sur plusieurs mètres.
Le décor présente une route impraticable. Une situation qui a des impacts économiques, selon ce conducteur de camion qui a fait trois jours de route.
« Plus d’économie »
« Il faut que les autorités du pays pensent sérieusement à la réhabilitation des routes. Sans cela, nous n’aurons plus d’économie. Même le ravitaillement de Bangui en produit agricole sera difficile », a estimé Wilfried, un transporteur routier de l’axe Dékoa- Kaga-Bandoro.
Au village Ngouvouta, situé à une dizaine de kilomètres de Dékoa, un camion-citerne à destination de Bandoro, s’est embourbé empêchant le passage d’une vingtaine de véhicules. L’état de cette route est une véritable entrave pour les activités économiques.
Un frein pour les activités
« Ce n’est pas facile pour nous, jeunes de nous déplacer librement pour nos activités commerciales. L’état de la route est un frein pour nos activités » a déploré Jimmy, un commerçant.
La ville de Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi a été choisie pour la célébration de la journée mondiale de l’alimentation. Mais, la forte dégradation de ce tronçon n’a pas permis au gouvernement d’organiser les festivités. Le report de la célébration de cette journée alimente l’inquiétude des habitants.
« Bénéficier des infrastructures »
« Nous souhaitons que la JMA ait lieu à Kaga-Bandoro afin que nous puissions bénéficier de la réhabilitation des routes », a souhaité Kolo, un habitant de Kaga-Bandoro.
Conscient de la situation, le préfet de la Nana-Gribizi reste optimiste quant à la ténue de la JMA dans la ville.
« Améliorer l’état des routes »
« Nous avons retenu les sites mais, le problème qui se pose actuellement, c’est un problème de route. Nous allons attendre un peu, le temps qu’on puisse améliorer l’état des routes et je pense que la JMA se tiendra bel et bien à Kaga-Bandoro », a affirmé Abdoulaye Mahamat, préfet de la Nana-Gribizi.
Les festivités de la journée mondiale de l’alimentation célébrées tous les 16 octobre sont reportées en République centrafricaine. La ville de Kaga-Bandoro qui devait accueillir la célébration n’est pas encore prête et est difficile d’accès.