Quel avenir pour la Coalition des patriotes pour le changement ? La CPC, plateforme des groupes armés centrafricains, formée en décembre 2020 pour empêcher, en vain, la réélection du président Touadéra, connaît des dissensions en interne depuis plusieurs mois. En cause, des désaccords entre les principaux chefs rebelles, et une défiance envers François Bozizé, l'ancien chef de l'État et coordonnateur de la CPC. Des dissensions qui sont à nouveau apparues avec l'annonce du départ du Mouvement patriotique pour la Centrafrique de Mahamat Al-Khatim la semaine dernière, et sur fond de proposition de dialogue par l'ONU.
Quitter la CPC pour revenir dans le giron de l'accord de Khartoum et intégrer le programme de désarmement, telle est l'orientation prise par Mahamat Al-Khatim. Celui-ci se tourne à nouveau vers Bangui où il est pourtant sous le coup d'une condamnation à perpétuité prononcée par contumace contre les chefs de la coalition rebelle en septembre.
Ce départ vient illustrer des débats très vifs au sein de la CPC depuis plusieurs mois : les principaux chefs de groupe s'accusent de ne pas suffisamment s'impliquer militairement et financièrement, de se concentrer sur leurs zones d'action et sur leurs activités économiques.