A Bria dans la préfecture de la Haute-Kotto, après avoir passé 7 ans sur le site de PK 3, certains déplacés internes se préparent à regagner de nouveaux quartiers. C’est à l’initiative de la Minusca et du projet PARET-RCA. Cependant, les occupants traditionnels de ces parcelles sont mécontents.
C’est un soulagement pour ces déplacés qui espèrent enfin sortir du site de PK 3 après sept ans passés dans des conditions difficiles. Depuis quelques semaines, avec l’aide de la Minusca et du projet PARET-RCA, des déplacés internes nettoient des espaces qui sont leur sont attribués afin de faciliter leur réinstallation.
S’ils ont hâte de regagner ces nouveaux lieux, ces personnes déplacées par les conflits armésdemandent que des infrastructures sociales de base leur soient construites dans ces nouveaux quartiers afin de faciliter leur réinstallation dans des conditions décentes.
« Des forages et des écoles »
« Nous nous adressons directement au gouvernement pour nous appuyer en nous construisant des puits et des forages dans les quartiers. Des écoles, un marché et aussi un terrain de football. Que l’OIM nous construise nos maisons sur place », a souhaité Barthélémy Tchénébou, un déplacé interne sur le site de PK 3.
Pour les responsables du projet d’appui au retour et à la réintégration (PARET-RCA), des mesures sont déjà prises en faveur de ces futurs retournés.
« Hôpital et terrain de jeux »
« Il est prévu que chaque ménage reçoit 20 mètres sur 30 et sera accompagné par des organisations humanitaires comme HCR et OIM pour recevoir du cash. Presque 600 abris seront construits sur cet espace. Notre vœu, c’est d’avoir une école, un hôpital, un marché et un terrain de jeux », a rassuré Emmanuel Kobangué, chef du bureau local du PARET-RCA.
Alors que les déplacés du site de PK 3 s’apprêtent à regagner ces nouveaux quartiers dont les espaces sont attribués par les autorités locales, les occupants traditionnels, eux, sont mécontents. Ils déplorent la destruction de leurs champs.
« Nous dédommager »
« Les gens sont venus détruire nos plantations de manioc, de sésame, d’arachides, de gombos etc. Ils ont dit que l’Etat a donné la terre à ceux qui sont au PK 3. Le maire ne nous a rien dit. Nous sommes blessés du fond du cœur. Nous demandons aux autorités de nous dédommager », a réclamé Arkane Ngrébaye, membre du collectif des cultivateurs expropriés.
Face à cette plainte des occupants traditionnels, les autorités municipales de Bria appellent à l’apaisement.
« Une partie aux occupants traditionnels »
« Ils doivent laisser les déplacés internes nettoyer d’abord l’espace qu’on leur a attribués. Lorsqu’on va procéder au partage des terrains pour élargir la ville, on donnera une partie aux occupants traditionnels », a précisé Christine Passingo, 2ème vice-présidente de la mairie de Bria.
Ces personnes déplacées, qui vont bientôt regagner de nouveaux secteurs, habitaient les quartiers Kpéténé 1 et 2 et Katékondji, situés proche de l’aérodrome de Bria. Une zone que l’ASECNA a sollicitée pour la construction de sa base de communication.