Le PK5, ce quartier populaire, commercial et culturel, a été durement frappé pendant la crise militaro-politique de 2013. Considéré comme le poumon économique de la Centrafrique, c'est là que transitent tous les produits venant du Cameroun, du Tchad et du Soudan. Le coup d'État de 2013 de la coalition Séléka contre l’ancien président François Bozizé, a plongé ce quartier cosmopolite dans la violence. La paix est revenue, mais les habitants se souviennent de cette page sombre de l'histoire.
KM5. Nous marchons dans la rue Dido, autrefois appelée « Couloir de la mort ». Malgré l'ambiance qui y règne actuellement, l'endroit porte encore les stigmates de la crise.
Quelques herbes ont poussé dans les allées bordées de magasins abandonnés, de maisons partiellement détruites, des impacts de balles sur des bâtiments et sur des poteaux électriques. Ousmane Dida, habitant du KM5, se remémore : « Les événements de 2013 étaient dramatiques. Il y avait le couvre-feu entre 20h et 5h du matin. Chaque soir, on entendait des coups de feu, on signalait des cas de braquages, d'assassinats, de viols et de pillages contre des musulmans, tout comme les chrétiens. Entre décembre 2013 et les mois de janvier, février et mars 2014, les milices Séléka et anti-Balaka semaient la désolation ».... suite de l'article sur RFI