Une cérémonie de collecte d'armes, appuyée par la MINUSCA, s'est déroulée le 6 décembre 2024 à Ngaïdoa, dans la commune de Doaka Kourssou à Bouar. Cet événement a rassemblé des représentants des autorités nationales et locales, des leaders communautaires, des forces de défense et de sécurité, du réseau des organisations de la société civile pour la réforme du secteur de la sécurité et des médias ainsi que des habitants de la localité.
Sept ex-combattants ont pris l'initiative volontaire de remettre un total de trois armes de guerre, cinq armes de fabrication artisanale, un chargeur, deux grenades et 10 cartouches. La cérémonie de collecte a été présidée par Dieudonné Nondi, Secrétaire général de la préfecture de la Nana Mambere, représentant le préfet. Il a salué le travail colossal accompli par les autorités nationales avec le soutien des partenaires. « Cette collecte d’armes est le fruit d'un long processus auquel vous avez tous activement participé », a-t-il souligné.
Jean Norbert Niende, Sous-préfet de Bouar, a appelé les communautés à accueillir chaleureusement les jeunes ex-combattants et à faciliter leur réintégration dans la communauté. « Il est important que nous accueillions ces jeunes gens qui ont volontairement choisit de déposer les armes et de revenir dans la République. Nous devons les soutenir afin qu’ils puissent apporter leur contribution à la construction de la nation », a-t-il lancé.
Zouhouli Koyangbo Marien Joel, Directeur régional en charge du DDR, a souligné la vision des plus hautes autorités de la République centrafricaine. « Nous devons tendre la main à tous ceux qui souhaitent déposer les armes et contribuer à la construction nationale », a-t-il réitéré.
S'adressant aux communautés présentes, Clément Anatol Bannem, Coordonnateur DDR à la MINUSCA, a mis en garde contre le danger inhérent aux armes. « Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les armes ne protègent pas, mais engendrent la mort », a-t-il rappelé, avant d’appeler les leaders à s'impliquer activement dans la dénonciation et le démantèlement des entreprises de fabrication d'armes artisanales au sein de leurs communautés.
En étroite collaboration avec les forces de défense et de sécurité locales, les armes et munitions collectées ont été enregistrées et remises à la MINUSCA en vue de leur stockage et de leur destruction. Les observateurs militaires de la MINUSCA, ainsi que les spécialistes en déminage du Service de la lutte antimines des Nations Unies, ont assuré le contrôle et la vérification des armes. La mobilisation d’une variété d’acteurs dont la MINUSCA autour des actions de désarmement des communautés témoigne d'un engagement commun en faveur de la paix, de la réconciliation et de la construction d'un avenir stable en République centrafricaine.