Centrafrique : l’axe Mongoumba-Bangui paralysé depuis plusieurs jours

Publié le samedi 16 decembre 2023 | Radio Ndeke Luka

© Autre presse par DR
Un véhicule des humanitaires sur l`axe Bangui-Mongoumba

Le trafic Mongoumba-Bangui est paralysé depuis plus d’un mois à cause de l’inondation de cet axe. Des camions sont immobilisés ou ne peuvent pas l’emprunter. Cette situation entrave la bonne marche des activités économiques. Un manque à gagner pour l’Etat centrafricain.

Le Corridor 13, reliant Mongoumba à Bangui et distant de moins de 200 kilomètres, est devenu infréquentable ces derniers jours. Des camions de transport y sont bloqués, certains ont même passé plus d’un mois sur place à cause de l’inondation et de la dégradation de la voie.

Face à cette difficulté, les transporteurs et les usagers de cette route appellent à une solution d’urgence.

Aucune réaction

« D’habitude, c’est un peu dégradé mais cette fois-ci, c’est pire. La route n’est pas entretenue comme il se doit et personne ne s’en préoccupe. J’ai fait un mois et demi sur place à cause de la forte dégradation de cette route. Je ne parviens pas à rentrer à Bangui. C’est vraiment grave », s’est plaint Ali, un transporteur.

Cette forte dégradation accompagnée de l’inondation de la voie contribue à la baisse des recettes douanières, selon les services de la douane.

« Un manque à gagner »

« Je dirais que c’est un manque à gagner pour l’Etat. Nous ne vivons que grâce aux recettes fiscalo-douanières ou des recettes internes. C’est ce qui nous permet de verser le salaire des fonctionnaires », a déploré un douanier sous couvert de l’anonymat.

En plus des obstacles liés aux inondations, les chauffeurs font face aussi aux formalités sur les barrières.

« 3 ou 4 jours »

« Entre 2015 et 2016, quand on quittait Bangui à 6 heures du matin, on arrivait à Mongoumba à midi. Aujourd’hui, il faut passer 3 ou 4 jours. Nous avons deux types de problèmes. Le 1er est la route qui est tellement dégradée et le 2nd, ce sont les contrôles. Nous dépensons beaucoup d’argent car nous rencontrons 2 ou 3 postes de contrôle à chaque 50 kilomètres », a déploré Mohamed, un camionneur.

Toutes ces difficultés font qu’aujourd’hui, l’accès à la ville de Mongoumba est difficile. Les habitants et usagers sont limités dans leurs activités.

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