NDELE-BOCARANGA - La présence régulière des groupes armés dans certaines localités du pays continue de créer un climat d’insécurité dans des zones proches de Bocaranga et Ndele dans le Bamingui-Bangoran. Des témoignages qui parviennent de ces grandes villes attestent que les habitants des villages continuent de subir des affres des hommes armés parfois non identifiés.
L’insécurité persiste dans certaines villes du pays en dépit des efforts déployés par les autorités centrafricaines pour garantir la paix. Les localités les plus touchées ces derniers temps sont notamment, Ndélé, Bocaranga, Moyenne Sido.
Après la célébration du 65ème anniversaire de la République du 1er décembre dernier, la sous-préfecture de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran est calme et les activités se déroulent normalement sauf, « certains axes sont toujours menacés à cause de la présence des groupes armés assimilés à la coalition des patriotes pour le changement » a confié une source locale contactée par le RJDH.
« Nous continuons d’enregistrer des cas de braquage à mains armées dans les localités proches de Ndélé et Bamingui et je peux citer une localité à 45 km, la semaine dernière », a rapporté un notable qui a requis l’anonymat.
Un dernier cas remonte la semaine dernière où des hommes armés ont fait irruption dans une localité, ce qui empêche la population de circuler sur ces axes par peur. Les Forces armées Centrafricaines, la Minusca et leurs alliés multiplient des patrouilles afin de garantir la sécurité de la population de cette partie du pays.
La situation sécuritaire à Bocaranga est volatile, a rapporté également le sous-préfet Esaïe Gbanet joint au téléphone ce mercredi 27 décembre 2023, «au début du mois de décembre 2023, un cas de braquage a été enregistré proche de la ville », a-t-il dit. Il s’agit d’un commerçant qui a été dépouillé de ses articles à 45 km de la ville, par des hommes armés non identifiés.
A Moyenne-Sido, une ville frontalière située du Nord de la RCA qui aujourd’hui est coupée du reste du monde des réseaux téléphoniques depuis quelques semaines, même si elle est sous contrôle des Forces armées centrafricaines, il demeure encore des poches de tension dans les périphéries, a expliqué un habitant de Moyenne-Sido qui a trouvé refuge à Batangafo, chef-lieu de l’Ouham-Fafa.
Dans les trois derniers mois, le nombre des cas d’insécurité, des braquages à mains armés est revu à la baisse grâce aux déploiements des forces armées centrafricaines et leurs alliés. Ces actes de violences sont attribués aux éléments de la coalition des patriotes pour le changement CPC.