Centrafrique : grincement des dents dans les familles à l’approche du réveillon du nouvel an

Publié le vendredi 29 decembre 2023 | Radio Ndeke Luka

A quelques jours de la fête de fin d’année, les prix des denrées alimentaires sur les marchés de Bangui font grincer les dents des consommateurs. Sur presque tous les marchés, le constat est le même. Les prix des produits de première nécessité sont en hausse.

Au marché du KM5 dans le 3e arrondissement de Bangui, un client est venu acheter des poulets domestiques pour la fête de fin d’année. Il est revenu plusieurs fois parce que le prix ne lui convient pas encore.

« Baisser les prix »

« Ces derniers temps, les prix ne font qu’augmenter. Avant la crise, tu pouvais acheter un poulet à 2.500 ou 3.000 francs. Mais maintenant, c’est à 3.500 ou 4.000 francs. Nous demandons aux revendeurs de baisser les prix pour nous permettre de nous en sortir », a souhaité Oumarou, un client.

Les revendeurs eux, pointent du doigt la recrudescence de l’insécurité dans certaines villes de province qui ne leur permet pas de bien s’approvisionner.

« Un poulet à 4.500 ou 5.000 francs »

« Les prix des poulets connaissent une hausse. Nous-mêmes, nous nous approvisionnons auprès des éleveurs. Nous achetons un poulet à 3.500 ou 4.000 francs pour le revendre à 4.500 ou 5.000 francs », a expliqué Privat, un revendeur de poulets au KM5.

Même constat au marché du PK12 dans la commune de Bégoua. Si l’on y trouve de la viande boucanée en abondance, les prix ne sont cependant pas à la portée de tous les consommateurs.

Hausse des prix

« Souvent à l’approche des fêtes, les prix des denrées alimentaires augmentent. De plus, il n’y a pas d’argent dans le pays. Un kilogramme de viande qui s’achetait à 1.000 francs coûte aujourd’hui 1.500 francs. Nous ne comprenons plus rien », s’est indignée Edwige, une ménagère.

Bertille, une mère au foyer, s’est rendue au marché de Gobongo pour constater les prix avant de s’organiser pour le réveillon du nouvel an. Elle pense qu’elle pourrait se procurer des denrées alimentaires lorsque le salaire sera versé.

Brin d’espoir

« Nous avons appris que le salaire est déjà viré. Cela nous permettra d’acheter à manger pour cette fête. Pendant la fête de noël, c’était difficile. Avec 5.000 francs, nous n’avons pas mangé à notre faim. Une cuvette de manioc se vend à 4.000 et un kilogramme de poulet de 1.000 francs est passé à 2.500 francs », a dénoncé Bertille.

Dans presque tous les ménages, la situation fait grincer les dents à l’approche de ces fêtes de fin d’année.

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