C’est à trois jours du kidnaping de son premier leader que le groupe armé non combattant, Révolution Justice a publiquement réagi pour dénonçer et demander à la communauté internationale et aux autorités de la transition de tout faire pour libérer le Commandant Armel Ningatoloum Sayo, arrêté le dimanche 25 janvier 2015. Ils pointent du doigt les ex-Anti-Balaka, d’être les auteurs de l’enlèvement. Ce que dément la coordination des ex-Anti-Balaka qui se dit être désormais dissociée de ceux qui se livreront à des prises d’otages.
A trois jours du kidnapping du ministre de la jeunesse et des sports, le commandant Armel Ningatoloum Sayo, aucun indice ne permet encore d’identifier ses ravisseurs ni encore de connaitre les revendications de ces derniers. Par contre, les réactions sont pléthoriques et continuent de s’accumuler. Après la CEEAC, l’ONU et d’autres instances internationales et nationales qui ont condamné l’acte et demandé la libération sans condition du membre du gouvernement, le groupe armé auquel appartient le kidnappé est sorti de son mutisme et demande aux forces internationales de tout faire pour que Sayo soit libéré.
Alexis Inali alias Moamoang, porte-parole de RJ, « il n’est pas de doute à penser que leur premier leader a été arrêté par des ex-Anti-Balaka. Nous sommes centrafricaines et nous nous connaissons. Nous avons appris qu’il a été conduit à Boy Rab. C’est donc des ex-Anti-Balaka qui lui ont mis la main dessus ».
Le groupe armé appelle ses éléments au calme malgré la situation et demande au gouvernement et à la communauté internationale de mettre les bouchers doubles afin d’obtenir la libération de Armel Sayo. «Nous n’avons rien à faire. Nous voulons seulement la paix, que nos frères ex-Anti-Balaka comprennent. La Minusca doit s’investir pour retrouve la liberté. Il en va de même pour le gouvernement de transition», indique le chef d’état-major de RJ, Belanga Raymond, contacté par le RJDH depuis Paoua, dans l’Ouaham-Pendé.
A contrario, le kidnapping du ministre Armel Sayo semble jeter le pavé dans la marre des ex-Anti-Balaka, qui ne s’entendent presque plus. Son ex-coordonnateur national et l’actuel président du Parti Centrafricain de l’Unité et de Développement a réagi au travers de son porte-parole. Pour Igor Béranger Lamaka, cité par nos confrères du journal La Fraternité, « l’arrestation du ministre de la jeunesse et des Sports est l’œuvre des éléments de la Révolution Justice (RJ), signataire de l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville, mouvement rebelle créé par Sayo lui-même associés à quelques éléments incontrôlés des ex-Anti-Balaka manipulés depuis Nairobi », explique-t-il tout en dénonçant le kidnapping.
Hamadoun Touré, de la Division communication de la Minusca trouve qu’il est « imprudent d’aborder des questions comme celles de prise d’otages publiquement. La Minusca fait tout pour protéger le Ministre et obtenir sa libération ».
D’après une source indépendante digne de foi, aucune négociation n’est encore engagée par les autorités de la place. « Discuter avec qui et pourquoi, d’autant plus que les revendications du groupe qui a kidnappé le Ministre sont restées secrètes », commente la source, qui parle d’une situation très problématique pour le processus du dialogue en cours.
Mister