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Discours de déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2015 de Charles Armel Doubane
Publié le mardi 27 janvier 2015  |  Centrafrique Libre
L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien ministre et ambassadeur de la Centrafrique aux nations à Newyork Charles Armel Doubane
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Mes bien chers compatriotes, chers amis.

Il y a quelques semaines, j’ai été interpellé à Bangui sur mon engagement futur au service du Centrafrique notre pays en partage, et nous voici aujourd’hui rassemblés à Bouar dans la Nana Mambéré. Bouar, ville symbole de la mosaïque de notre Nation. Bouar, ville garnison qui a formé des générations de militaires de ce qu’était notre armée. Bouar, ville chargée d’histoire de notre passé héroïque car c’est la ville de Karinou. Enfin Bouar, ville où vivent et cohabitent tous les centrafricains de tous bords, de toutes religions et de toutes les cultures nationales. Merci Bouar, merci la Nana Mambéré pour ton hospitalité et l’accueil que tu nous réserves. Je suis venu vous écouter et, aujourd’hui je me dois de répondre de la manière la plus claire possible à ceux qui m’ont sollicité. La République centrafricaine jadis un Etat uni, havre de paix et de sécurité, l’est de moins en moins. Il est en lambeaux, se déchire, n’est plus juste. Il ne protège plus ses citoyens et ceux qui ont choisi librement d’y vivre. Il ne les nourrit pas, les laissent sans électricité, sans eau potable, sans soins de santé adéquats, sans travail, sans espoir pour sa jeunesse. Il est même, pour les plus cyniques, en proie à une disparition puisqu’une partie de ses propres enfants ont demandé une partition de certaines de ses régions. En un mot, la RCA de 2015 si elle est toujours considérée comme un Etat, ne l’est plus en réalité.

Dans un environnement international instable avec des conséquences certaines sur notre sous-région et notre pays, nous attribuons trop souvent et pour nous donner bonne conscience, la responsabilité de nos maux et de cet effondrement à la main visible ou invisible de l’Extérieur. Nous devons aujourd’hui reconnaître avec lucidité que nous, centrafricaines et centrafricains, individuellement et collectivement en sommes les premiers responsables, au point où le monde entier nous pose la question suivante aujourd’hui : « Qu’avez-vous fait de votre pays ? ».

Oui, à mon tour je reprends à mon compte cette interrogation : « Qu’avons-nous fait de notre pays ? », « Qu’ai-je fait de mon pays ? ». Conscient de notre destin en partage, j’ai réfléchis et ai décidé de vous proposer ma VISION d’un AUTRE CENTRAFRIQUE, un nouveau pays fondé sur quatre piliers : Un Etat de droit avec des institutions fortes qui garantissent et protègent les libertés, les droits et les devoirs tant individuels que collectifs et qui crée un espace permanent de dialogue constructif entre les citoyens. Une politique éducative, culturelle et de formation qui répond aux attentes de tous et particulièrement des jeunes. Une politique de santé qui n’exclut aucun de nos concitoyens. Une économie fondée sur l’agriculture et l’élevage qui nourrit et sécurise nos concitoyens. Une politique minière qui participe véritablement au développement national.

Un commerce et des grands travaux résolument orientés vers le développement national. Enfin une RCA ouverte sur le monde, vivant en harmonie avec ses voisins et engagée vers la recherche de la paix, du développement tant pour elle, pour la sous-région que pour le monde. Pour mettre en œuvre cette vision, il nous faut, avec courage et méthode, nous organiser dans un élan national, dans un rassemblement citoyen qui transcende nos appartenances régionales, tribales, culturelles et religieuses. Oui, pour se reconstruire, la RCA a besoin de toutes ses intelligences : celles des cerveaux, celles des bras, et surtout celles de sa Jeunesse et de ses Femmes. Aucune initiative ne sera de trop ! Une mobilisation de toutes les filles et fils du Centrafrique est plus que nécessaire au regard de l’ampleur des destructions morales, matérielles et humaines que nous connaissons.

Je vous invite à respecter une minute de silence en mémoire et en hommage à toutes nos sœurs et frères que nous avons perdus, qui ont été spoliés ou qui ont été meurtris dans leur âme et dans leurs chairs. A présent que la Communauté internationale est présente à nos côtés, il nous faut saisir cette ultime opportunité pour nous réapproprier notre destin. C’est également le lieu ici de saluer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui sont tombés dans l’exercice de leur mission, de remercier les partenaires bilatéraux traditionnels de notre pays, les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Francophonie, l’ensemble de la Communauté internationale dans sa pluralité et diversité qui appuie et accompagne la RCA dans sa quête de paix, de reconstruction et de renouveau national. Mes bien chers compatriotes, chers amis, Ce qui arrive à la RCA est un accident de parcours pour tout Etat qui ne consolide pas ses acquis. C’est la raison pour laquelle je vous redis que la situation de la République Centrafricaine est loin d’être une fatalité.

Certains pays ont connu des situations plus graves mais en sont sortis. Nous nous en sortirons en travaillant ensemble, en puisant dans notre résilience, dans notre diversité culturelle et en associant notre Jeunesse. En combattant l’impunité et la corruption nous allons rompre le cycle de la violence. En reconstruisant notre administration sinistrée, nous allons recréer la confiance entre l’Etat et ses administrés qui devront attendre des services publics adéquats. En reconstruisant nos forces de défense et de sécurité et particulièrement les Forces Armées Centrafricaines (FACA), nous nous donnerons les moyens de sécuriser notre pays et sa population dans ses limites intérieures et extérieures.

En se tolérant et en revivant ensemble, les centrafricaines et les centrafricains se parleront non pas pour se répondre mais pour se comprendre afin de bâtir ensemble à nouveau la RCA, ce pays qui est le nôtre en partage. Pour terminer mes chers compatriotes. Je viens aujourd’hui vous dire que tout n’est pas perdu ou rien n’est encore perdu.

C’est la raison pour laquelle, dans le cadre d’un CONTRAT DE CONFIANCE que je vous propose à travers cette vision, d’embarquer sur le dernier bateau de la renaissance et de l’émergence centrafricaine qui nous attend : A ceux qui veulent


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