Le nouveau mandat de la MINUSCA fait actuellement l’objet d’une vaste campagne d’information dans les préfectures de la République Centrafricaine (RCA), à l’intention des préfets, des sous-préfets, des maires, la société civile, les organisations de femmes, les religieux, les jeunes, les commandements des Forces armées centrafricaines (FACA) et les Forces de sécurité intérieure (FSI) ainsi que les agences des Nations Unies.
L’objectif de cette campagne entamée le 18 janvier 2024 est « d’écouter et échanger sur le précédent et le nouveau mandats avec les autorités préfectorales, la société civile et les institutions étatiques représentées pour une bonne compréhension, une appropriation effective ainsi que le renforcement du partenariat avec la MINUSCA dans les préfectures », a indiqué le Directeur de cabinet par intérim de la MINUSCA, Souleymane Thioune, au cours de de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission de ce mercredi.
La campagne d’information et d’échanges organisée conjointement avec les autorités préfectorales a déjà touché Bambari, Alindao, Nola, Paoua et Bossangoa. Des séminaires ont lieu ce mercredi à « Birao, Ndélé et Obo Birao, en attendant d’autres villes comme Bouar, Berberati, Kaga-Bandoro et Bangassou, entre autres », a précisé le Directeur de cabinet par intérim, en rappelant par ailleurs le rôle des bureaux de terrain de la MINUSCA dans l’exécution du mandat car la plupart des tâches comme la protection des civils, l’extension de l’autorité de l’Etat ou le DDR concernent l’arrière-pays.
A titre de rappel, cette campagne d’information a démarré le 8 décembre 2023 à l’occasion d’un séminaire organisé conjointement avec le Gouvernement, co-présidé par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, et le Premier ministre, Chef du Gouvernent, Félix Moloua, et réunissant des membres de l’Exécutif centrafricain, des partenaires de mise en œuvre et l’équipe pays des Nations Unies. Le nouveau mandat a été approuvé le 15 novembre 2023 avec l’adoption de la résolution 2709 (2023).
Pour sa part le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga, a signifié que la Force poursuit ses efforts sur le terrain pour protéger les civils et leur permettre de vaquer paisiblement à leurs activités. A cet effet, il a indiqué que les casques bleus zambiens de la MINUSCA ont « établi une base opérationnelle temporaire à Am-Dafock, le 21 janvier 2024, dans cette zone frontalière entre la RCA et le Soudan pour assurer la protection de la population civile et une transhumance sécurisée ». Il a ajouté que face à la recrudescence des incidents liés aux engins explosifs, les unités spécialisées de la Force, en coordination avec UNMAS (Service de lutte antimines de l’ONU), travaillent d’arrache-pied pour minimiser les risques liés à ces engins. « La Force, en coordination avec UNMAS et parfois avec les FACA, conduit régulièrement des opérations de dépollution et de destruction d’engins non explosés », a dit le porte-parole.
De son côté, la porte-parole de la composante police de la MINUSCA, l’Adjudant Balkissa Yaye, a fait part des activités de protection des civils et de restauration de l’autorité de l’État par UNPOL en colocation dans les différents services de Police et Gendarmerie de Bangui ainsi qu’en province. « Des patrouilles conjointes et mixtes diurnes et nocturnes » sont continuellement organisées en collaboration avec les Forces de Sécurité Intérieure. La porte-parole a également fait part d’une visite à Bambari du chef des opérations d’UNPOL dans le cadre de la mise en œuvre des directives de la MINUSCA sur la prévention et la lutte contre les actes d’exploitation et abus sexuels, en mettant un accent particulier sur la politique de Tolérance Zéro du Secrétaire général des Nations Unies.