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L’interdiction d’exporter des grumes de bois d’Afrique centrale désormais fixée à 2028

Publié le lundi 11 mars 2024  |  RFI
Des
© Autre presse par DR
Des billes de bois
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Plusieurs fois envisagée et finalement reportée, l'interdiction d'exporter des grumes de bois d'Afrique centrale est maintenant fixée à 2028. Un objectif, censé laisser aux membres de la Cemac le temps de s'adapter et de trouver des alternatives financières.

Les États d’Afrique centrale ont jusqu'au 1er janvier 2028 pour interdire « de façon absolue » l'exportation de bois non transformé, selon le texte officiel signé par le président du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale l’UEAC, fin février à Bangui. Dès l’année prochaine, ils sont cependant priés de prendre les dispositions nécessaires pour atteindre progressivement l'objectif. « Un objectif lointain, mais qui vaut toujours mieux qu'un report sine die » résume un expert, qui rappelle qu’avant cette dernière annonce, la mesure n’était même plus à l’agenda des pays.

Un défi financier pour la plupart des pays

L’échéance de 2028 ne changera rien, ou presque, pour le Gabon, qui est le pionnier du Bassin du Congo et n’exporte plus de grumes non transformées depuis plus de dix ans. Pour le Cameroun, le Tchad, la République centrafricaine ou encore la Guinée Équatoriale, le calendrier fixé est en revanche toujours un défi. À titre d'exemple, malgré les progrès réalisés, le Cameroun a encore exporté en 2022, 850 000 m3 de grumes. Même au Congo-Brazzaville où l’interdiction est en œuvre depuis le 1er janvier 2023, l’exportation continue, via l’octroi de quotas de grumes à des sociétés asiatiques, qui représentent des centaines de milliers de m3, selon Alain Karsenty expert de la filière bois au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Si ces pays n’ont pas réussi à suivre la voie du Gabon, c’est en grande partie en raison des « risques financiers » que l’interdiction d’exporter du bois brut fait peser sur les économies des États, explique la Cemac.
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