Les usagers de la route Bangassou-Bambari continuent de se plaindre de la dégradation avancée de cette voie. La circulation des personnes et des biens devient difficile entre ces deux localités distantes d’environ 400 kilomètres. Conducteurs et habitants locaux demandent sa réhabilitation.
L’axe Bangassou-Bambari est l’un des tronçons les plus dégradés et les plus difficiles à emprunter en République centrafricaine alors qu’il relie trois grandes préfectures, notamment la Ouaka, la Basse-Kotto et le Mbomou. A cause des trous et des érosions, le passage des véhicules et des motos sur cette route est très pénible. Cette situation fait que la durée des voyages est toujours rallongée.
« En saison des pluies, cela va être compliqué »
« Lorsqu’on a quitté Bambari pour venir ici à Bangassou, notre véhicule s’est embourbé plusieurs fois. On a dû couper des branches d’arbres qu’on a placées à certains endroits pour nous faciliter le passage. Nous avons retrouvé aussi d’autres véhicules embourbés. C’est pendant la saison sèche qu’on emprunte cette voie malgré les difficultés. Mais en saison des pluies, cela va être compliqué. Parfois, on peut parcourir juste 25 km par jour. Nous avons passé 44 jours avant d’arriver ici », explique Moussa, un transporteur.
La dégradation avancée de cette route a provoqué la hausse des prix des denrées alimentaires et autres articles sur le marché. Anne Marie, une mère de famille au quartier Tokoyo, demande l’aide du président de la République.
« Un sac de sucre de 50 kilogrammes coûte 70 mille francs CFA. Un sac de sel se vend à 15 mille francs et un morceau de savon s’achète à 300 francs. A l’occasion de la fête du 1er décembre dernier à Bangassou, le ministre résident du Mbomou avait annoncé la réhabilitation de cette route mais rien n’est fait jusqu’à présent. Donc, nous supplions le président de la République de procéder à la réhabilitation de cette voie », souhaite-t-elle.
Appel à la patience
Si des voix s’élèvent pour demander la réhabilitation de cette route, le service des travaux publics du Mbomou appelle, quant à lui, à la patience.
« L’annonce des travaux a été faite effectivement mais nous demandons à la population d’être patiente. On va attendre la décision du ministre des Travaux publics pour que les travaux de réhabilitation puisse démarrer », promet Adolphe Zonè, chef de service préfectoral des travaux publics du Mbomou,
Lors de sa dernière tournée pastorale fin février 2024, le cardinal Dieudonné Nzapalainga avait aussi décrié l’état des routes dans la Basse-Kotto et celle reliant Bambari à Bangassou. Le prélat souhaite que la réhabilitation de ces voies soit faite avec des engins de chantier.