Un comité de veille composé des autorités locales, de la jeunesse et des femmes leaders de Pissa est mis en place pour lutter contre les violences basées sur le genre et les graves violations des Droits de l’Homme. Le projet est porté par la société civile centrafricaine pour la promotion de la paix (SRCA) sur financement de la Division des Droits de l’Homme de la Minusca.
Les violences basées sur le genre sont devenues monnaie courante dans la commune de Pissa, localité située à plus de 70 km de la capitale. Les cas les plus récurrents, sont particulièrement l’inceste, le viol sur mineurs et les violences physiques dont sont victimes les femmes et les jeunes filles.
Ces cas ont été rapportés par les habitants au cours d’un atelier tenu du 25 au 27 mars dernier. Le combat pour la société civile SRCA et la Minusca est de placer le comité de veille en première ligne pour lutter contre ces types de violences enregistrés constamment dans la commune de Pissa.
« La société civile de la République Centrafricaine a fait un constat triste à Pissa en ce qui concerne les violences basées sur le genre. L’inceste, les violences physiques et le viol sur mineurs sont tellement fréquents. De part ces constats, nous avons mis en place, un comité de veille dont l’une des missions est orientée sur l’alerte précoce », a indiqué la Coordonnatrice de la SCRCA, Solange Chantal Touabena.
Ce comité est composé des jeunes, des femmes leaders et des autorités locales. Les membres vont travailler auprès des communautés pour les sensibiliser sur les méfaits des VBG, a défini la présidente de ce comité Bernadette Mboué-Gbabé.
Le projet est financé par la Division des Droits de l’Homme de la Minusca et mis en œuvre par le consortium d’ONGs nationales dans les villes de Sibut, Pissa, Bouar, Bangui et Berberati. Il prendra fin d’ici avril 2024.