Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a prêté serment ce jour. A 44 ans, le cinquième président du pays depuis l’indépendance en 1960 succède pour cinq ans à Macky Sall, 62 ans, qui a dirigé le pays pendant 12 années.
Au cours d’une cérémonie, plusieurs chefs d’Etat y ont pris part, dont le Nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Gambien Adama Barrow, le Guinéen Mamadi Doumbouya et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo étaient à Diamniadio. Le vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné, le Premier ministre rwandais Edouard Ngirente et le président de l’organe tenant lieu de Parlement au Mali, Malick Diaw, étaient également sur place.
« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d'observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, la main droite levée, devant des centaines d'officiels sénégalais et plusieurs chefs d'État et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.
Le nouveau président sénégalais a ensuite promis un « changement systémique » à la tête de son pays et « plus de souveraineté ». Il a aussi préconisé "plus de solidarité" africaine face à l'insécurité.
Musulman pratiquant, le nouveau président sénégalais est marié à deux femmes (c’est le premier président sénégalais polygame), et est père de quatre enfants. L’homme au visage juvénile incarne une nouvelle génération de jeunes politiciens.
La promesse de la rupture, l’onction d’Ousmane Sonko et l’apparente humilité de cette personnalité issue d’un milieu modeste et éduqué, l’ont conduit à une victoire éclatante au premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, 10 jours seulement après sa libération de prison.