Bangui connaît des jours sombres, littéralement, avec des coupures d’électricité prolongées qui déclenchent une vague d’indignation.
Le problème de l’énergie à Bangui : un cauchemar pour les habitants
Depuis plusieurs jours, la capitale centrafricaine est plongée dans une crise énergétique inquiétante. Les coupures de courant de plusieurs jours sont devenues fréquentes, plongeant une grande partie de Bangui dans l’obscurité. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais sa récurrence soulève de sérieuses questions sur la capacité de la Société centrafricaine de l’énergie (ENERCA) à fournir un service stable et fiable.
« Que M. Bendima ne se mêle pas de nous », s’exclame Pierre, un habitant du PK12, exprimant un sentiment largement partagé par les consommateurs.
Un impact économique et social dévastateur
Le manque d’électricité touche tous les domaines d’activité. Des entreprises aux services de santé, en passant par l’administration publique, tous souffrent de cette situation.
« Derrière ces pannes de courant imprévisibles, il y a une perte économique importante », souligne un citoyen. La vie quotidienne des habitants est perturbée, mettant en péril non seulement l’économie locale mais aussi les conditions de vie de base.
Distribution sélective de l’électricité ?
Les témoignages font état d’une répartition inégale de l’électricité, privilégiant des zones comme le quartier présidentiel et des secteurs où les commerçants ont pu « contribuer » à assurer leur approvisionnement en électricité. Cette situation crée un fossé entre les différentes couches de la société, exacerbant les tensions et le mécontentement général.
Mobilisation de la société civile
Face à cette crise, le Groupe de travail de la société civile (GSTC) se mobilise et menace d’organiser une marche le 12 avril pour exiger une amélioration de la situation.
« Sans un mouvement de masse, les droits des consommateurs ne seront jamais respectés », a déclaré le Dr Beninga, soutenant l’appel à l’action. Cette démarche met en évidence la volonté des citoyens de ne pas rester passifs face à ce qu’ils considèrent comme une violation de leurs droits fondamentaux.