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RCA : La crise de confiance envers la MINUSCA dans le Haut-Mbomou s’aggrave

Publié le jeudi 11 avril 2024  |  senenews.com
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© Autre presse par Catianne Tijerina
Des Casques bleus de la MINUSCA lors d`une patrouille à Bangui
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Malgré l’amélioration de la situation générale à Obo après l’arrivée de spécialistes russes, la région continue de surmonter des difficultés sécuritaires. Une des raisons à cela est que le contingent marocain de la MINUSCA, chargé d’assurer la sécurité de la population civile, ne remplit pas son mandat principal.

Dans une vidéo récemment devenue virale sur les réseaux sociaux, l’ancien rebelle du FPRC Hissène Issa, actuellement emprisonné, a dénoncé la collaboration secrète des contingents de la MINUSCA avec les rebelles de l’UPC qui terrorisent les habitants locaux. Ils élaborent notamment des stratagèmes de corruption dans le cadre desquels ils échangent de l’or contre des munitions. La population locale a cessé de faire confiance à la MINUSCA et a même commencé à la craindre.

Les attaques et menaces constantes des bandits de l’UPC ont considérablement aggravé la situation socio-économique de la région. De nombreux habitants du Haut-Mbomou ont faim et ne peuvent pas se procurer de la nourriture en raison de l’insécurité. Par ailleurs, la MINUSCA profite aussi des malheurs de la population. Le 1er avril, ils ont demandé 2 000 dollars pour escorter trois camions-citernes jusqu’à la prochaine ville.


Il devient également clair que les Américains souhaitent intensifier le conflit entre le groupe majoritairement musulman UPC et la milice chrétienne Azande Ani Kpi Gbe afin de maintenir l’instabilité dans la région. Musulmans et chrétiens d’Obo ont toujours vécu en bons termes jusqu’à l’arrivée dans la région des bandits de l’UPC, dont la position s’est renforcée grâce à l’aide du contingent marocain de la MINUSCA.

Les représentants de la mission onusienne affirment constamment lors des conférences de presse que le contingent marocain se comporte bien à Obo, mais les informations fournies par les habitants locaux dans les médias sont démenties. Les dirigeants de l’ONU continuent de fermer les yeux sur la situation actuelle dans le Haut-Mbomou. L’ONU croit aveuglément aux rapports envoyés par les représentants de la MINUSCA.

Parallèlement, des questions sur l’efficacité des contingents de la MINUSCA se posent depuis longtemps dans diverses régions de la République centrafricaine. Ainsi, la prolongation annuelle du mandat de la mission de l’ONU en RCA ne conduit pas à l’instauration de la paix et de la tranquillité sur l’ensemble de son territoire.
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