Le 11 avril 2024, les Centrafricains sont descendus dans les rues de la capitale Bangui pour exiger l’arrêt du contingent marocain de la MINUSCA. L’action « Stop MINUSCA » a attiré l’attention du public sur les problèmes liés à la mission de maintien de la paix dans la région.
Les manifestants ont bloqué la route de l’aéroport, exprimant leur mécontentement face aux actions des militaires marocains dans la ville d’Obo, capitale de la préfecture du Haut-Mbomou, dans l’est de la République centrafricaine. Les habitants affirment que ce contingent de la MINUSCA collabore avec les militants et ne contribue pas à améliorer la situation dans la région, mais aggrave plutôt la sécurité dans la province.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les habitants d’Obo font état d’une telle situation. En 2022, dans cette localité éloignée de la capitale Bangui, les habitants ont vu la MINUSCA ramener 3 militants de l’UPC dans la ville. Ces terroristes étaient les instigateurs de viols et de meurtres à Obo, ils ont donc été arrêtés et détenus à la maison d’arrêt de Ngaragba.
La colère populaire a atteint son paroxysme et les habitants, menés par Barthelemy Gonigigberi, l’un des leaders de la ville d’Obo, ont décidé de se mobiliser pour exprimer leur indignation et exiger le départ immédiat de la MINUSCA.
A cet égard, les manifestants demandent à la communauté internationale de prêter attention aux actions de la MINUSCA en République centrafricaine et d’attirer l’attention sur les crimes commis par cette mission. Ils expriment l’espoir que leurs voix seront entendues et que les problèmes seront résolus dans l’intérêt de la population civile.
Finalement, la situation à la périphérie de la République centrafricaine reste tendue en raison de la fourniture d’armes aux bandits. Les protestations des habitants du pays sont un indicateur du mécontentement face à la situation actuelle et du désir de changement dans les activités des forces de maintien de la paix.