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Centrafrique : le gouvernement interrogé sur la hausse des prix, des taxes et la libre circulation

Publié le samedi 27 avril 2024  |  Radio Ndeke Luka
RCA:
© Autre presse par DR
RCA: l’Assemblée Nationale vote en première lecture la loi organique du conseil constitutionnel
Les élus de la nation réunis en leur séance plénière du mercredi 24 janvier 2024, sous la houlette de l’honorable Evariste NGAMANA, Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, ont adopté avec amendements par acclamation et à l’unanimité la loi portant organisation et fonctionnement du Conseil Constitutionnel, organe régulateur du fonctionnement des institutions.
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L’Assemblée nationale a interpellé, ce 24 avril, le gouvernement sur des sujets d’actualité dans le pays. Notamment, la flambée des prix de denrées alimentaires sur le marché, l’explosion survenue à l’usine de Palme d’or ayant coûté la vie à des ouvriers ainsi que la nouvelle grille tarifaire des transactions financières par voie électronique.

Devant ce que le bureau de l’Assemblée nationale qualifie de « calvaire de la population », le Premier ministre Félix Moloua et son gouvernement ont répondu aux questions quant aux difficiles conditions de vie de la population. D’abord sur la nouvelle grille tarifaire de Mobile money, les députés ont sommé le gouvernement de revoir, avec la société de téléphonie mobile Orange Centrafrique, cette disposition. Laquelle, selon les élus, crée une disparité.

« Appauvrir les pauvres pour financer les riches »

« On augmente, beaucoup plus, sur les pauvres. C’est-à-dire, les petits transferts de 10.000, 20.000 et 50.000 francs qui sont à 4%. Maintenant ceux qui sont au-delà de 250.000 francs, on met à 2%. Quel est le projet ? C’est appauvrir les pauvres pour financer les riches. En tant que députés, on ne peut pas cautionner cela », a déploré Tefal Kolou, député de Gamboula.

Sur l’explosion survenue, en mars dernier, à l’usine de production d’huile de palme dénommée Palme d’or, dans la Lobaye, explosion ayant coûté la vie à 3 personnes et blessé 14 autres, les parlementaires ont décidé de mettre en place une commission d’enquête.

Quant à la lutte contre les barrières illégales dans le pays, les élus ont sommé le gouvernement d’appliquer des sanctions contre les auteurs de cette pratique. Ceci afin de soulager les usagers de la route. Sur la flambée des prix de denrées alimentaires sur le marché, la Représentation a appelé l’exécutif à plus d’actions.

En réponse, le premier ministre, Félix Moloua, affirme que son gouvernement travaille sur certains de ces aspects.

« Ils doivent revenir à la raison »

« Même si aujourd’hui la paix est fragile, nous continuons de travailler et nous sommes sur la bonne voie. Sur la question des barrières et de la flambée des prix, nous y travaillons également. Comme ont relevé les députés, il faut que les gens soient sanctionnés. Ceux qui s’attèlent dans cette pratique doivent revenir à la raison », a indiqué Félix Moloua, Premier ministre.

Pour l’opposition, le chef du gouvernement n’a pas répondu aux préoccupations de la population.

« De qui se moque-t-on ? Ils racontent des histoires. Le président de l’Assemblée, au lieu de nous redonner la parole pour qu’on dise nos insatisfactions au Premier ministre, il a préféré lever la séance. Je m’adresse au chef de l’Etat : il faut qu’il se méfie de son entourage. Ce sont ces gens-là qui vont lui poser problème demain », a fustigé Rachel Ngakola, députée de Bambari 1.

Le naufrage d’une embarcation, vendredi dernier, sur la rivière Mpoko, accident qui a fait près de 70 morts et plusieurs dizaines de disparus, n’a pas été à l’ordre du jour de cette interpellation.
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