En Centrafrique, la Cour pénale spéciale a officialisé mardi l’émission d’un mandat d’arrêt international contre l’ex-président Bozizé. Pour les défenseurs des droits humains, cette décision de la CPS est un pas en avant dans la lutte contre l’impunité, mais la Cour, dont le mandat couvre les faits commis depuis 2003, doit s’assurer de poursuivre tous les responsables de violations des droits humains dans le pays.
« Entrer c’est facile, sortir c’est difficile. »
C’est ainsi que les gardes de la prison de Bossembele accueillaient leurs détenus dans le « Guantanamo centrafricain », où les sévices pouvaient aller jusqu’à la mort. Selon la CPS, l’ancien président Bozizé est suspecté de responsabilité personnelle et hiérarchique pour des crimes commis dans cette prison, où le centre de détention avait été transformé en prison politique et lieu de torture.
Pour Samira Daoud, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, poursuivre François Bozizé est une avancée dans la lutte contre l’impunité. « L’annonce est pour nous une étape très encourageante dans ce travail pour la justice en faveur des victimes.