Bangui accueille, le lundi 13 mai 2024, une conférence nationale de haut niveau pour une transhumance apaisée et prospère en République Centrafricaine (RCA) destinée à échanger sur les actions qui permettent « d’inverser la dynamique de violence et de repositionner l’élevage et la transhumance comme facteurs de coexistence pacifique, de stabilisation et de développement économique ».
La conférence nationale de haut niveau est organisée par le Gouvernement centrafricain avec le soutien et en partenariat avec la MINUSCA, et vise à renforcer le soutien aux autorités en vue de la gestion d’une transhumance apaisée et prospère dans le pays, conformément aux provisions de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA) et de la Feuille de Route de Luanda. Selon le porte-parole de MINUSCA, Vladimir Monteiro, ladite conférence réunira le Gouvernement, les entités nationales et les autorités locales, notamment celles des préfectures traversées par les couloirs de transhumance, la MINUSCA, l’équipe pays des Nations Unies, les partenaires techniques et financiers, et des organisations non gouvernementales.
Le porte-parole de la MINUSCA s’est également prononcé sur les activités de la Force notamment dans le Haut Mbomou, avec l’intensification de ses activités afin « d’élargir la protection des civils et permettre aux populations de vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes ; sécuriser l’acheminement et la délivrance de l’aide humanitaire ; assurer la continuité et l’expansion des bénéficiaires du programme de réduction de la violence communautaire ; préparer le soutien au déploiement des FACA et des agents de l’Etat dans d’autres localités de la préfecture ; et construire et réparer des ponts, des bacs et des pistes pour permettre d’augmenter les patrouilles à courte et longue distance afin de mieux protéger les populations civiles et de les secourir le plus rapidement possible en cas de besoin ».
Concernant la composante Police, le porte-parole a annoncé la tenue d’une réunion entre le chef du pilier développement d’UNPOL et les Directeurs Généraux de la Police et de la Gendarmerie Nationale, le 02 mai, pour discuter du recrutement prochain de 500 agents des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) pour l’année 2024. « La MINUSCA a fait part de sa disponibilité à accompagner les autorités durant ce processus », a-t-il dit.
A propos des activités des bureaux de terrain de la MINUSCA, le porte-parole a annoncé la poursuite à Obo du projet ‘travail contre rémunération’, dans le cadre du programme de réduction de la violence communautaire (CVR), avec un deuxième groupe de 100 bénéficiaires. « L’objectif est de soutenir les efforts d’engagement communautaire pour la promotion de la cohésion sociale. Les bénéficiaires participent à des travaux d’assainissement de la ville dans des sites identifiés comme prioritaires par le comité local composé des autorités locales et des représentants des communautés », a-t-il indiqué. Selon le porte-parole, le projet a été lancé par la Mission le 21 février dernier, couvrant un total de 300 bénéficiaires enregistrés et divisés en trois groupes mixtes de 100, chaque groupe travaillant un mois. « Conformément aux critères définis par le comité local, 50% des bénéficiaires proviennent du groupe d’auto-défense ‘Azande Ani Kpi Gbe’ ayant renoncé à la violence tandis que les autres 50% sont des membres des communautés d’Obo, avec un accent particulier sur l’implication des femmes et des jeunes ».
Concernant le soutien aux autorités à la protection et la promotion des droits de l’homme inscrit dans son mandat, le porte-parole a indiqué l’organisation prochaine, par la MINUSCA, de sessions de sensibilisation sur les droits économiques, sociaux et culturels à Berbérati, Bossangoa et Bria. L’activité a été lancée le 2 mai à Sibut, en collaboration avec le Conseil économique, social et environnemental.