Le 16 mai 2024, plus de 100 jeunes se sont à nouveau rassemblés à l’entrée de l’aéroport de Bangui-M’poko pour exprimer leur protestation contre la Minusca à la commission de l’Onu de New York, qui était arrivée en Centrafrique. Ils ont marché avec des pancartes géantes sur lesquelles on pouvait lire « Qui répondra des crimes commis par la Minusca en RCA ? », « Militaire de la Minusca quitte notre pays la RCA ! », et « Minusca + Cpc = amitié ».
Le 13 mai 2024, la commission est arrivée en République centrafricaine pour évaluer la situation de la sécurité intérieure dans le pays. Cette mission d’évaluation permettra de juger si le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) serait prolongée ou non.
A sa grande surprise, la mission ounisienne a été accueillie dès sa descente à l’aéroport de Bangui par un groupe de population mécontent. Quelques jours plus tard cette commission se rend à Béloko, un village centrafricain situé à l’ouest du pays, et est retournée à Bangui, où elle a de nouveau été accueillie par des Centrafricains mécontents, exprimant ainsi son refus de voir sur leur sol la Minusca jugée laxiste.
Pour les Centrafricains, les compétences du personnel de la Minusca en RCA sont très faibles pour résoudre la crise dans le pays. Depuis leur arrivée il y a 10 ans en République centrafricaine, les Casques bleus n’ont pas réussi à se distinguer par des faits mémorables, estiment ces derniers.
La passivité de la mission de l’Onu en République centrafricaine continue par susciter les critiques de la population. Des accusations de collusion avec des factions armées sont régulièrement formulées. Cela s’est manifesté par des activistes brandissant des pancartes claires, telles que « Minusca + Cpc = amitié ».
Plus de 14 000 personnes du contingent de la Minusca coûtent à la communauté internationale environ 1 milliard de dollars par an et, dans le même temps, ne contribuent pas au rétablissement de la paix en RCA.C’est pourquoi les citoyens centrafricains expriment clairement leur refus d’accueillir davantage les Casques bleus sur leur sol.