Le ministère de la Santé et le MSF ont outillé les professionnels des medias et les membres des organisations de la société civile du 21 au 22 mai 2024 à Bangui sur l’ampleur et la sévérité des complications d’avortement en République Centrafricaine.
Selon les résultats de l’étude AMOCO, la République Centrafricaine compte environ 829 décès pour 10 0000 naissances vivantes ; c’est dans cette optique que «Médecins Sans Frontières» et le ministère de la santé ont opté pour une stratégie commune, notamment celle d’outiller les professionnels des medias et les OSC sur cette thématique afin qu’ils utilisent leurs canaux pour conscientiser la population.« La RCA est un pays où le taux de mortalité maternelle reste élevé et l’hémorragie enregistrée lors des accouchements entraine des complications d’avortements surtout si ces accouchements ne sont pas médicalisés.Ce sont les principales causes. Si on réduisait les taux de ces avortements à risques, on va aussi réduire le taux de ces décès maternels » a souligné Professeur Ngbalé Norbert Richard, gynécologue obstétricien, l’un des facilitateurs.
«Donc il est indispensable que nous puissions agir sur l’avortement en vous associant, vous journalistes et les membres de la société civile tout en vous dotant des informations nécessaires car à travers une sensibilisation massive à travers vos canaux, cela va permettre de sauver des vie » a poursuivi le professeur.
Un satisfecit pour Marius Sébastien Pounangueré, l’un des participants à cet atelier: «le problème des avortements non médicalisés reste une cause majeure de mortalité maternelle en Centrafrique et cela prend de l’ampleur ces derniers temps.Donc à travers cet atelier nous allons tous engager la lutte pour sauver des vies des femmes victimes de ce fléau» a– t-il précisé.
Ils étaient une vingtaine des journalistes et une dizaine de membres de la société civile à prendre part à cet atelier sur les différentes thématiques notamment les causes de mortalité, les avortements médicalisés et non médicalisés et la présentation du résultat de l’enquête AMOCO.