A Obo, dans le Haut-Mbomou, une deuxième vague d’une centaine d’anciens combattants de la milice A Zandé Ani Kpi Gbé vient d’intégrer les rangs de l’armée nationale. La cérémonie de fin de formation de ces nouvelles recrues a eu lieu, mercredi 29 mai, en présence des autorités locales et militaires. Ils ont été officiellement présentés au drapeau après un mois de formation militaire.
Cette deuxième promotion est baptisée « Rabota Obo ». Elle est officiellement présentée au drapeau après quatre semaines de formation donnée par des instructeurs russes et ceux des Forces armées centrafricaines (Faca). Au total, 100 combattants dont 5 femmes ont bénéficié de cet entraînement.
« Des soldats de la République »
Selon le Colonel Salomon Pouna, chef de bureau des ressources humaines à l’Etat-major des armées, ces nouvelles recrues sont appelées à servir la Nation.
« Aujourd’hui, ils sont devenus des soldats de la République. Ils seront appelés à servir la nation là où on les appelle. Avant, ils étaient des autodéfenses mais maintenant, ils sont des éléments des Forces armées centrafricaines. C’est pourquoi ils ont été présentés au drapeau », a précisé cet officier supérieur de l’armée.
Dans son discours de circonstance, Dieudonné Yapoulela, sous-préfet d’Obo, a demandé à ces soldats de respecter les principes de l’armée, notamment la discipline.
La sortie de ces désormais éléments des Faca a provoqué une liesse populaire à Obo. De nombreux habitants fondent leur espoir sur ces soldats afin de retrouver la sécurité et la libre circulation dans le Haut-Mbomou.
« Ma joie est immense par rapport à cette 2e sortie officielle de nos frères qui étaient dans le groupe A Azandé Ani Kpi Gbé et qui viennent d’intégrer les rangs de l’armée. Ils vont défendre le territoire centrafricain. J’espère qu’ils vont ramener la sécurité sur les axes qui relient Obo à Bangui en passant par Zémio », s’est réjouie Lucienne, une habitante d’Obo.
Ces anciens miliciens A Zandé Ani Kpi Gbé ont intégré les rangs des Faca après une première vague dont la cérémonie de sortie officielle s’était déroulée le 1er mai dernier. Certains de ces militaires et leurs alliés russes sont déjà déployés à Mboki, Zémio et Djemah pour combattre les éléments de l’UPC, actifs dans le Haut-Mbomou depuis plusieurs années.