Une mission de démantèlement des barrières illégales séjourne depuis, le lundi 3 juin à Paoua, dans la Lim-Pendé. Cette brigade mixte procède à la levée des postes de contrôle qui violent le dernier décret présidentiel, fixant les barrières légales en République centrafricaine. Une action saluée par la population locale.
Cette opération est la suite logique des précédentes actions menées par cette brigade en charge de démanteler les barrières illégales dans le pays. Au total, la brigade spéciale mixte de contrôle mobile et de surveillance a démantelé six barrières sur l’axe Gouzé-Bémal. Les usagers et commerçants qui se disent victimes de tracasseries routières s’en réjouissent.
« Ils nous exigent de payer »
« Ils nous exigent de payer ce qu’ils appellent formalités entre 1500 et 2000 francs CFA à chaque passage. Si on leur donne 500 ou 1000 francs, ils refusent et pourtant ils sont là pour nous protéger. Heureusement, cette mission est arrivée et pour nous délivrer », se félicite Estella Ingara, une commerçante à Paoua.
En plus de la levée des barrières illégales, la mission a retiré définitivement les auxiliaires sur les barrières légales. Elle attribue la gestion aux gendarmes, policiers, au comité de lutte contre la corruption et aux agents des douanes.
« Sur une barrière, vous allez constater qu’il y a plus de sept contrôles. Cela n’est pas normal. En plus, ils obligent les passants à leur verser une somme comme frais de formalités. C’est épuisant et les gens en sont fatigués », déplore Rodrigue Ndjiember Demba, membre du conseil local de la jeunesse de Paoua.
Pour Nono Wenceslas Nguélékoumon,directeur général des Transports de surface, ces opérations doivent être faites pour éviter les extorsions de fonds auprès des usagers de la route.
« Sur une barrière maintenant si un porteur de tenues vous demande de l’argent, il faut refuser. Il nous faut faire respecter la règlementation en matière de transports. Nous voyons que les gens sont contents à cause de ce démantèlement », fait-il savoir.
C’est depuis plus d’un an que le gouvernement a mis en place cette politique consistant à lutter contre les barrières illégales et les rackets sur les barrières légales pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes à travers le pays. Car ces rackets sont, selon les autorités du pays, à l’origine de l’augmentation de prix des produits de consommation sur les marchés.