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Déclaration de Madame la Ministre chargée de la promotion du genre , de la protection de la femme , de la famille et de l’enfant

Publié le dimanche 16 juin 2024  |  aBangui.com
Fête
© aBangui.com par DR
Fête des pères- Déclaration de la Ministre de la Famille
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- Centrafricaines ;
- Centrafricains ;
- Chers compatriotes.

Demain, la République Centrafricaine à l’instar des autres pays du monde, commémore la Journée de l’Enfant qui se célèbre tous les 16 juin de chaque année.

Pour rappel, en 1991, l'Assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l’Union Africaine (OUA) a institué la Journée de l'Enfant Africain (JEA) en mémoire du soulèvement des étudiants du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud. A cette époque, les étudiants ont manifesté pour protester contre la mauvaise qualité de l'enseignement qu'ils recevaient et ont exigé d'être enseignés dans leur langue maternelle. La JEA sert à commémorer ces enfants et les actions courageuses qu'ils ont menées pour défendre leurs droits. La JEA célèbre donc les enfants d’Afrique et appelle à une introspection sérieuse et à un engagement pour relever les nombreux défis auxquels les enfants du continent sont confrontés.

- Mes chers compatriotes

Chaque année, le Comité Africain d'Experts sur les Droits et le Bien-être de l'Enfant (CAEDBE) sélectionne un thème pour la JEA, qui est ensuite adopté par le conseil exécutif de l'Union Africaine comme thème continental à utiliser par tous les Etats membres. La célébration de la JEA n'est pas une simple commémoration le jour du 16 juin, mais plutôt une longue célébration où tous les acteurs entreprennent diverses actions et mesures en rapport avec le thème.

Cette année, le Comité Africain d'Experts sur les Droits et le Bien-être de l'Enfant a retenu le thème international intitule « 𝒍’𝑬𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝑨𝒇𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 : 𝒍’𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒗𝒆𝒏𝒖𝒆 ».

Ce thème a été adopté lors de la 36ème session ordinaire de l'Assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l’Union Africaine (OUA), qui s'est tenue en février 2023. L’OUA s’est concentrée sur l’éducation pour 2024, compte tenu des divers défis auxquels ses états membres sont confrontés en matière de l’éducation, en particulier à la suite de la catastrophe du Covid-19.

En outre, l’accent mis sur l’éducation fait suite à l’évaluation de la mise en œuvre de l’ODD4 et de la stratégie continentale de l’OUA pour l’éducation en Afrique (CESA) qui a révélé que malgré les diverses réalisations, les Etats Africains sont confrontés à un nombre croissant de personnes non scolarisées, à un manque d’éducation de qualité et a un ratio enseignant/élève plus élevé. C’est dans ce contexte que les dirigeants africains ont décidé de consacrer l'année 2024 à l’éducation afin d’intensifier les efforts et d'assurer une éducation pour tous en Afrique.

La justification de thème est un signal fort. Car il comporte deux volets principaux : « l’éducation pour tous » et « l’heure est venue ». L'aspect « l’éducation pour tous » est essentiel, car l'article 11, paragraphe 1, de la charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant stipule que « tout enfant a droit à l'éducation ». L'éducation est un droit pour tous les enfants d’Afrique, indépendamment de leur lieu de résidence, de leur race, de leur statut parental, de leur handicap, de leur sexe ou de tout autre statut. Le continent n'a pas atteint ses objectifs en matière d'éducation universelle et les statistiques de l'UNESCO révèlent que 20 % des enfants âgés de 6 à 11 ans, 30 % des enfants âgés de 12 à 14 ans et 60 % des enfants âgés de 15 à 17 ans ne sont pas scolarisés en Afrique.

Cela montre que même si le taux de scolarisation a augmenté, le taux d'abandon scolaire est élevé parmi les principaux facteurs qui affectent la scolarisation et la rétention dans la plupart des pays africains figurent la pauvreté des enfants, la discrimination et la violence fondées sur le sexe, les conflits et les crises, le handicap et les déplacements. Les grossesses précoces et le manque d'accès aux serviettes hygiéniques sont parmi les principales raisons de l'abandon scolaire des filles et le manque de services pour les survivants sont un autre facteur qui oblige les enfants à quitter l'école. Le droit des enfants à l'éducation est également fortement affecté par les conflits en raison de la fermeture des écoles, des attaques contre les écoles et du recrutement d'enfants dans les forces armées. Les situations d'urgence telles que les pandémies et les catastrophes naturelles, le changement climatique et les migrations sur le continent ont entrainé une régression de certains des progrès accomplis dans la réalisation du droit à l'éducation.
Le deuxième aspect du thème de la JEA 2024 est « le moment est venu », qui a principalement trait au rôle et a l'impact de l'éducation sur le développement des enfants, ainsi qu'à la résolution de divers problèmes émergents. L'éducation n'est pas seulement un droit fondamental, elle facilite également la réalisation d'autres droits de l'enfant et l'élimination de la discrimination à l'égard des enfants.

- Chers compatriotes,

En marge de ce thème continental, le Gouvernement à travers le Ministère de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a décidé de commémorer cette journée sous le thème : « 𝑴𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒔𝒐𝒏𝒔-𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍’𝒆́𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝑪𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒇𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 ».

Le choix de ce thème est une interpellation qui s’adresse à tout un chacun de nous en ce qui le concerne dans son domaine : père, mère, communautés, organisation tant nationale qu’internationale, nous devons nous mobiliser dans un processus de manière à inciter l’action de plus grand nombre afin d’atteindre l’ODD 4. Car selon le résultat de l’évaluation conjointe des besoins en matière d’éducation et de protection de l’enfance réalisée en 2023 avec l’appui de l’UNICEF, le nombre d’enfants en besoin est de 1 422 317 (725 382 filles et 696 935 garçons) et celui des enfants en besoins humanitaire de protection est de 1 112 750 (dont 567 502 filles). De plus, de nombreuses écoles restent non fonctionnelles, et le système éducatif est fragilise par un pourcentage élève d'enseignants et maitres-parents non qualifies. Les enfants non scolarisés sont davantage exposés à des risques graves, y compris la violence sexuelle, le recrutement et l’utilisation par des groupes armés et les mariages d’enfants. J’émets le vœu que cette journée soit pour nous, parents ; l’occasion de réfléchir et d’adopter des comportements et pratiques qui puissent permettre à nos enfants de croire en un avenir respectueux de leurs droits et dénoué de toutes violences subies au quotidien.

A cet effet, avec l’appui des partenaires pour cette célébration des 16 juin, des campagnes de sensibilisation vont se porter sur le rôle de référencement des enfants qui sont victimes de violences au sein des établissements ; ces campagnes seront couplées par la distribution des kits de dignités aux filles.

Bonne commémoration à tous !

Je vous remercie !
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