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Centrafrique : coup d’œil sur la situation des réfugiés à l’occasion de leur journée

Publié le vendredi 21 juin 2024  |  Radio Ndeke Luka
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© Autre presse par DR
Une partie des réfugiés soudanais accueillis à Birao dans la Vakaga
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L’humanité célèbre, ce 20 juin, la Journée mondiale du réfugiésous le slogan : « Solidarité avec les réfugiés ». Occasion pour Radio Ndeke Luka de brosser la situation des réfugiés soudanais à Bria dans la Haute-Kotto. Si certains sont dans des familles d’accueil, d’autres se trouvent dans des maisons de location. Cependant, ces dernier vivent dans des conditions déplorables malgré l’appui du Haut-commissariat pour les Réfugiés.

Selon le bureau local du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 268 réfugiés soudanais sont officiellement enregistrés à Bria. Cependant, un élu local mentione plus de 7.000 réfugiés présents dans la ville, depuis le declenchement d’un conflit dans leur pays en avril 2023.

Présent dans la ville depuis plus de 6 mois suite à la crise qui sévit dans son pays, le Soudan, Abdel Bassit a choisi de vivre au quartier Bornou. Père d’une famille de 5 personnes, il appelle à l’aide. « Nous sommes arrivés ici en décembre 2023. Nous avons fui notre pays à cause de la guerre. Nous dormons dans une maison dont le prix est moins cher. Il n’y a pas de confort. Mais on n’a pas de choix. Cependant, certains de mes enfants souffrent de malnutrition. On est confrontés à d’énormes difficultés. Nous sollicitons de l’aide du gouvernement et du HCR », affirme-t-il.

« Qu’on nous aide à faire quelque chose »

Dans ce même quartier, Islama Rachid, une femme enceinte, avec un enfant en main, décrit son calvaire tout en sollicitant une assistance humanitaire.

« Nous avons marché jusqu’à Amdafock-Centrafrique. Après, nous avons emprunté un véhicule pour arriver à Birao, où nous avons passé 26 jours avant de continuer sur Bria. Arrivés ici, on se bat pour trouver de quoi manger. L’autre jour, on nous a remis des ustensiles de cuisine, des nattes, des moustiquaires et des couvertures. Mais je demande toujours de l’aide. Qu’on s’occupe de notre santé, de l’école des enfants. Qu’on nous aide à faire quelque chose », soupire-t-elle.

Le bureau local du UNHCR multiplie des actions de rapprochement. Le 19 juin dernier, il a organisé une marche pacifique dénommée « Marche de solidarité » et une table ronde avec la participation de ces réfugiés.

« Faciliter leur intégration »

« Le HCR travaille en étroite collaboration avec la Comission nationale pour les refugiés. Déjà au moment de leur enregistrement, il leur a remis des documents de protection. L’Etat est le 1er garant de la protection des personnes qui se trouvent sur son territoire. Cette table ronde avait pour objectif de rassembler tous les acteurs, particulièrement les autorités locales pour qu’ensemble nous puissions refléchir et voir comment faciliter leur intégration socioéconomique de manière durable dans la Haute-Kotto », affirme Raïssa Gatchi, chargée de la protection au UNHCR.

D’après cette organisation onusienne, l’on compte plusieurs réfugiés soudanais dans la Haute-Kotto. Singulièrement, à Ouandja-Kotto, Ouadda et Bria. Leur nombre, selon le bureau local du HCR, est estimé à plus de 2.650.
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