Quelques jours après l’attaque de la base des Forces armées centrafricaines (Faca) au village Ngoutèrè non loin de Bocaranga, le gouvernement promet des actions contre les rebelles et fustige la sortie de l’opposant Martin Ziguélé qui estime que la politique sécuritaire actuelle n’est pas la hauteur des attentes. C’est la réaction de Maxime Balalou, porte-parole du gouvernement, dans une interview accordée à Ndeke Luka samedi dernier.
La réaction du gouvernement centrafricain fait suite à l’attaque d’une position des Faca, survenue le 2 juillet dernier, au village Ngoutèrè à 50 kilomètres de Bocaranga sur la route de Bozoum. Pour les autorités centrafricaines qui condamnent cette attaque, annoncent que des mesures seront prises contre les assaillants.
« C’est inquiétant. S’attaquer aux forces de défense et de sécurité et à la population civile, est condamnable. Le gouvernement ne laissera jamais tomber les populations qui souffrent. Nous y travaillons. Les actes qui sont posés témoignent des difficultés sur le terrain de ces hors-la-loi. Je le réaffirme que le gouvernement ne se laissera pas faire et c’est la mission de l’Etat de protéger ses citoyens », a martelé Maxime Balalou, ministre de la communication et des media.
Sur le même élan de condamnation, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou se dit indigné par la déclaration du président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) qui a vivement critiqué le silence et le manque de volonté politique des autorités à ramener la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
« Nous savons la collusion qui existe au niveau politique entre certains groupes armés et leur fameux BRDC. Ces politiques qui parlent ne condamnent jamais ces actes ignobles contre les populations. Ils se retournent contre le gouvernement comme si nous ne faisons rien. C’est l’impression qu’il veut donner. Qu’est-ce qu’il propose ? Nous refusons ce genre de déclarations qui ont tendance à jeter de l’opprobre sur le gouvernement », rétorque-t-il.
Il y a une semaine, une attaque revendiquée par le groupe 3R au village Ngoutèrè non loin de Bocaranga dans l’Ouham Pende, a causé la mort de près d’une quinzaine de personnes dont 8 civils. Mais pour le gouvernement, des actions sont en cours pour traquer les auteurs de ces actes.