Dix ans après la crise qui l’a transformé en camp de réfugiés, l’aéroport de Bangui attend toujours d’entrer dans une nouvelle ère. Confiée aux Turcs puis aux Chinois, sa rénovation à venir doit lui permettre de renouer, enfin, avec la modernité.
C’est une prise rare. Ce 6 juin, parmi les valises éventrées qui jonchent le sol de l’aéroport de Bangui M’Poko, l’aéroport international desservant la capitale centrafricaine, sont soigneusement alignées plusieurs pointes d’ivoire, saisies avant de s’envoler pour l’Indonésie. "Une prouesse" pour la Direction générale des douanes centrafricaines, qui ne dispose que d’un seul portique de sécurité et d’un tapis à bagages, pour surveiller les quelques 100 000 passagers quotidiens.
Un aéroport vétuste
"Il y a des problèmes de sécurité, d’espace et des bâtiments vétustes" dans l’aéroport, déplore le colonel Follot, directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC), dont l’ambition est d’obtenir une certification internationale. Le chantier est immense. Depuis son inauguration en 1967 – conçu pour accueillir 15 000 personnes par jour, M’Poko était alors à la pointe de la modernité –, l’unique aéroport du pays n’a pas changé, si ce n’est que son état témoigne de l’histoire trouble de la Centrafrique.... suite de l'article sur France 24