A Bria, dans la Haute-Kotto, la Direction régionale du commerce sensibilise contre l’inflation des prix de certaines marchandises dans la ville. Il s’agit d’amener les commerçants à revoir à la baisse les prix de leurs produits. Pour cela, le Directeur Régional N°5 dudit département organise des descentes dans les différents marchés afin d’interpeller les commerçants sur le respect des lois en vigueur.
La fixation anarchique des prix des marchandises par des commerçants et le non respect des lois régissant le commerce dans le pays, sont entre autres les points débattus lors de cette sensibilisation. Pour Jean Abderassoul Kom, Directeur Régional N°5 du commerce, les prix des produits de première nécessité doivent être homologués et affichés. « Nous voulions vérifier les prix des sacs de sucre, farines, huiles et ciments. Chaque commerçant doit nous présenter ses factures toutes taxes comprises pour nous permettre d’évaluer et lui fixer les marges bénéficiaires pour qu’il ne puisse pas faire de la spéculation. Ils doivent afficher les prix et s’ils ne le font pas, c’est une manière de fixer à souhait les prix des produits à tout moment », fait-il remarquer.
En poursuivant, le responsable régional du département du commerce indique que chaque commerçant doit disposer des documents relatifs à ses activités. « Tout opérateur économique doit detenir sa carte de commerçant. La loi portant code du commerce stipule qu’on ne peut être à la fois grossiste et détaillant », a clarifiéJean Abderassoul Kom.
L’état des routes à l’origine ?
Certains commerçants ayant pris part à cette rencontre publique, même s’ils se disent pêts à réduire les prix des produits, il n’en demeure pas moins qu’ils se plaignent du mauvais état des routes qui ne leur facilite pas les ravitaillements.
« Les commerçants fixent eux-mêmes les prix des marchandises en fonction des prix d’achats et des dépenses qu’ils ont effectuées. Mais j’espère qu’à partir d’aujourd’hui, ils vont revoir cela. Nous aussi, nous allons continuer à les sensibiliser. Ce qui est souvent à l’origine de la hausse des prix, c’est la dégradation des routes. Et donc, les véhicules de transports arrivent ici difficilement. Nous demandons au président de la République de réhabiliter la route Bangui-Bria pour nous permettre de nous approvisionner et réduire les prix des marchandises », dit plaintif, Oumar Ibrahim, délégué des commerçants de Bria.
Pendant que cette sensibilisation se poursuit à Bria, un sac de ciment coûte 17.500 F dans certaines boutiques, 18.000 dans d’autres. Certains commerçants vendent un morceau de savon de 80 grammes à 200 francs, d’autres le fixent le à 250 francs. De nombreux consommateurs espèrent la réduction des prix des marchandises après cette sensibilisation. Ils demandent, par ailleurs, à la Direction Régionale du commerce d’appliquer la loi contre des commerçants réfractaires.