La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) réitère son engagement au profit des populations centrafricaines, conformément a son mandat. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA mercredi à Bangui, la porte-parole de la Mission, Florence Marchal a déclaré « la MINUSCA agit pour changer la vie des populations, pour que les Centrafricaines et les Centrafricains puissent vivre dans la paix et la sécurité en ayant un accès facilité aux services de base ».
L’appui aux efforts nationaux de la Mission s’inscrit à travers plusieurs réalisations. Florence Marchal a cité en premier la lutte antimines à Boali, dans la préfecture d'Ombella-M'Poko, où fin janvier, un tragique accident lié à l’explosion d’un reste explosif de guerre a coûté la vie à deux enfants. « En réponse, la MINUSCA a rapidement déployé sur place une équipe d’éducation aux risques. Douze sessions ont été organisées pour sensibiliser 375 personnes, dont 96 femmes, 197 enfants et 23 enseignants, en leur apprenant à reconnaître les dangers potentiels et à adopter des comportements sûrs », dit-elle, ajoutant que grâce à cette initiative, cinq roquettes et quatre grenades abandonnées ou non-explosées ont été retrouvées et détruites en toute sécurité par la MINUSCA.
En outre, elle a cité la réhabilitation de diverses infrastructures afin, d’une part, de faciliter l’accès vers les populations vivant dans des zones enclavées et, d’autre part, l’accès de ces populations à des services de base. « Depuis quelques semaines, 400 000 personnes peuvent à nouveau emprunter la route Bossembele-Bossangoa et ainsi écouler leurs produits agricoles », souligne-t-elle, précisant que 148 km de cet axe ont été réhabilités par la Mission, « en réponse à une demande des femmes de Bossangoa lors de la visite conjointe effectuée par le Premier Ministre centrafricain et la Cheffe de la MINUSCA dans cette région en juin 2023 ».
Selon la porte-parole, les réalisations de la MINUSCA ne se limitent pas aux villes de province. A Bangui, dit-elle, deux maternités viennent d’être rénovées avec le soutien technique et financier de la MINUSCA. « Equipée de panneaux solaires, repeinte à neuf et dotée de lits, la maternité du district sanitaire de Yapele, située dans le 2e arrondissement est désormais fonctionnelle 24 heures sur 24, si bien qu’elle attire de plus en plus de femmes enceintes pour des consultations prénatales et des accouchements », a-t-elle avancé. Florence Marchal a par la même occasion cité la maternité militaire du camp de la gendarmerie nationale Izamo à Bangui, initialement dédiée au suivi de la santé maternelle et infantile des femmes en uniforme, et qui sert également depuis sa réhabilitation de centre de référence pour la population locale environnante.
La porte-parole a également fait part du soutien de la MINUSCA au Ministère de l’éducation nationale pour la tenue, du 25 au 28 juin, des examens du baccalauréat sur l’ensemble du territoire. La Mission a facilité le transport des 10 présidents de jury ainsi que des 765 kg de copies d’examens l’intérieur du pays. Elle a aussi contribué à la sécurisation des épreuves aux côtés des forces de sécurité intérieure de chaque localité.
Au cours de cette conférence de presse, la porte-parole de la MINUSCA est revenue sur l’attaque récente contre des FACA sur l’axe Bocaranga-Bozoum dans le village de Ngoutéré. Elle a rappelé la Mission reste engagée auprès des autorités pour rétablir la paix dans le pays. « Nous intervenons en République centrafricaine dans le cadre d’une opération de maintien de la paix qui agit en soutien et non en substitution au Gouvernement centrafricain auquel il incombe de protéger ses populations civiles. Notre rôle est de renforcer la capacité de la République centrafricaine dans ce sens, en contribuant à mettre en œuvre sa stratégie d’extension de l’autorité de l’État, qui est un pilier du processus de paix », déclare-t-elle, complétant entre autres que, « entre 2019 et 2024, la Mission a facilité le déploiement de troupes des Forces armées centrafricaines, les FACA, dans plusieurs régions et localités, y compris les plus éloignées de Bangui où les FACA n'avaient jamais été déployées auparavant ».