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RCA : Martin ZIGUELE accusé de vols de parcelles des habitants traditionnels à Begoua

Publié le jeudi 18 juillet 2024  |  236 Actu
Martin
© Autre presse par DR
Martin Ziguélé, ancien premier ministre de Patassé et président du MLPC
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Les occupants traditionnels des parcelles du quartier Dembia Mpoko, ex quartier cité pylône à Pk16 sur la route de Boali dans la commune de Begoua, ont dénoncé une tentative de destruction de leurs maisons par Martin ZIGUELE membre de BRDC et ses enfants. Au cours d’une manifestation de protestation, ils ont accusé de détournement de leurs parcelles, l’objet d’un litige, alors que les procédures judiciaires poursuivent encore les cours.

Tout a commencé en 2022 où l'un des fils de Martin Ziguele, Patrice Emery, venu avec l'arrêté 204/14/MTPUHEP/DIRCAB/DGATU/DATU/SCAR concédant à titre provisoire et gratuit, un terrain domanial de 2.346m2 à Bimbo, d’un lot 11.12.24.25 signé le 19 juin 2014, l'autorisant à la mise en valeur de ces parcelles dans un délai de 04 ans.

C’est-à-dire de 2014 à 2018, dépassant ce délai sans réalisation d’une maison pas inférieure à 60.000.000 de francs CFA, un retour au domaine est obligatoire. Une décision du ministère de l’habitat qu'Emery Patrice Ziguelé n'a pas pu respecter. C’est pourquoi, vu le délai dépassé, les occupants traditionnels le chef du quartier Edmond Christophe Dembia, chef de groupe de pylône pk 16, ont attaqué cet arrêté du ministère de l’habitat à la justice.

D’après les informations recueillies sur place, le conseil du village a donné une conclusion d'un arrangement a l'amiable vue la caducité de l'arrêté ministériel. Le Conseil a plaidé auprès du ministère de l'urbanisme une rélocalisation de la famille Ziguele pour permettre le respect des mémoires des familles des occupants traditionnels morts et enterrés sur les parcelles.

Aussi, le conseil renvoit l'affaire devant le Tribunal de Grande Instance de Bimbo pour donner une suite judiciaire possible. Mais là, le conseil de la famille Ziguele ne répond jamais présent devant cette juridiction, malgré plusieurs appels pour la tenue du procès.

A la surprise de plus d’un, Patrice Emery Ziguele a conduit le 12 juin 2024 une équipe avec quelques éléments de la gendarmerie et de la police, se rend sur le terrain pour barricader les maisons d'habitations construits sur les parcelles déjà perdues juridiquement. Après une médiation du chef de groupe de cette localité, on a pu enlever les barricades.

Plus tard le 30 juin dernier, Martin Ziguelé, le père en personne, s’est rendu sur les lieux pour ordonner à ces occupants traditionnels de déguerpir sans délais, de peur de voir les bulldozers venir démolir leurs habitations. Sa réaction, digne d’un gangster, a aussitôt suscité la colère des habitants de la localité qui sont sur ces parcelles depuis des décennies.

"Sur ces parcelles, nous avons enterrés nos grands-pères, nos pères, nos enfants et beaucoup de génération. Nous demander de partir c'est comme une profanation de la tombe de tout une génération, nous n'avons nulle part où aller. Depuis qu'on vit ici, nous n'avions jamais eu parler que cette terre appartient à qui que ce soit. Mais subitement, on nous fait comprendre qu'on va partir, mais où ?", rétorque Francine Maleyombo, l'un des occupants traditionnels.

En colère contre Martin Ziguelé et ses enfants, les occupants traditionnels exigent à ce que le respect de la procédure judiciaire en cours soit observé par les deux parties dans cette affaire.

"Nous avons interjetés un appel au niveau du Tribunal de Bimbo pour casser l'arrêté car selon les procédures, ce fameux arrêté pour est déjà devenu caduque, au premier procès le conseil de la famille Ziguele n'a pas répondu aux procès, deux fois ils ne sont pas venus force pour nous de constater qu'on est venus d'abord fermer la porte des gens et ensuite vouloir venir sans cœur pour détruire nos maisons qu'on a construit pour nos enfants. Nous appelons la famille Ziguele au sens de responsabilité qu'elle laisse les procédures de poursuivre jusqu'à la fin. Si la Justice leur donne raison, on va respecter mais si elle perd qu'elle accepte", a déclaré à la presse, Martial Namkoissé, l'un des occupants.

Comme solution proposée, le chef de groupe de pylône Pk 16 demande la relocalisation de la famille Ziguelé.

"Il est vrai certes que la famille Ziguele dispose d'un arrêté leur autorisant de s'installer dans le secteur, mais dès lors que si elle fait face aux occupants traditionnels rien ne doit primer. Dit-on souvent que la terre appartient aux premiers occupants dans ce secteur c'était des fermes, donc il y a des dépouilles enterrées ici, donc leur dire de partir c'est comme une profanation.

En tant que chef de groupe, je demande que le ministère puisse relocaliser la famille Ziguele", a déclaré Edmond Christophe Dembia qui dit ne comprendre cette obsession de la famille Ziguelé, du moment où une conclusion du Conseil de groupe de la localité a déjà tranché.
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