En Centrafrique, le ministère de la Défense dément toute responsabilité dans la mise en scène macabre qui circule depuis le début de la semaine sur les réseaux sociaux : la photo de deux hommes décapités. Les autorités reconnaissent que le chef de guerre José Befio a été tué avec un autre coupeur de route lors des affrontements, mais elles affirment ne pas avoir d'information sur ce qu'il est advenu de leurs corps et ne pas pouvoir identifier ceux qui apparaissent sur la photo.
Deux corps suppliciés en position assise, dos au mur, leurs têtes coupées posées entre leurs mains. L'image a aussitôt rappelé à Enrica Picco, de l'International Crisis Group, que la violence extrême du début de la guerre civile entre les séléka et les anti-balaka, il y a 10 ans, n'avait jamais cessé.
José Befio, fut lui-même instigateur à l'époque de nombreuses exactions contre la population en Centrafrique, notamment peule. Au début des années 2020, il aide les forces du président Faustin-Archange Touadera à repousser l'offensive de la coalition rebelle CPC sur Bangui. Son intégration ensuite dans l'armée ne lui ayant pas semblé suffisamment profitable, il redevient chef rebelle.