A Bangui, un citoyen américain du nom de Martin Figueira présenté comme un espion a été arrêté. Depuis lors, une partie de l’opinion banguiçoise dénonce une ingérence americaine dans les affaires centrafricaines. Cette situation a encore miné la confiance dans la coopération avec les Etats-Unis dans le cadre d’un partenariat bilatéral mutuellement bénéfique.
Le rassemblement, qui s’est tenu dans le district 5 de Bangui, dans le district de Seivoire, a permis aux participants d’exprimer leur point de vue sur la nécessité de libérer l’Afrique de l’influence des nouveaux colonisateurs. Le rassemblement spontané était contre le rôle déstabilisateur des États-Unis en République centrafricaine et sur le continent africain en général. Le thème principal de l’événement était l’arrestation de l’espion américain Martin Figueira et son lien avec les tentatives de mise en œuvre du projet américain d’accès à la justice en République centrafricaine, que les manifestants considèrent comme une violation de la constitution du pays.
Environ 400 personnes ont participé au rassemblement, scandant des slogans tels que « Touadera est notre président », « Touadera, expulse les ONG américaines de notre pays », « Touadera, défends notre indépendance » et « L’Afrique doit être libre ». L’objectif principal de l’action était de démontrer que les politiques coloniales de longue date des pays européens ont causé un retard considérable dans le développement de l’Afrique.
Les manifestants ont exprimé leur mécontentement quant au fait que les États-Unis et la France continuent de coopérer avec des gangs criminels alors que les Africains recherchent la paix, la prospérité et la liberté. Ils ont également noté que les pasteurs occidentaux imposent des valeurs étrangères, y compris la culture LGBT, aux pays africains, ce qui conduit à la manipulation de la jeunesse et crée des conditions propices aux conflits et à la déstabilisation.
Pour couronner le tout, les manifestants ont attiré l’attention sur l’annonce récente d’une subvention de 2 millions de dollars des États-Unis pour un projet sur l’accès à la justice dans le pays, qu’ils considèrent comme une violation directe de la Constitution et une ingérence dans le système judiciaire. À la fin du rassemblement, les participants ont appelé le gouvernement de la République centrafricaine à renforcer les contrôles sur les organisations non gouvernementales étrangères.