En République Centrafricaine, la cessation des hostilités entre les groupes rebelles et les forces gouvernementales annoncée par l'un des principaux chefs rebelle, Ali Darassa, créé des remous au sein de la coalition des patriotes pour le changement CPC. Certains des membres du mouvement ont dénoncé lundi « une décision prise sans concertation avec tous les autres leaders ».
C'est une annonce qui a aussitôt ouvert un autre front et cette fois à l'intérieur même de la CPC. Pour le colonel Hammadou Rawandou, coordonnateur politique des 3R et un porte-parole militaire de la coalition, c'est clairement une fin de non-recevoir : « Nous apportons un démenti formel à ce communiqué. Il a fait ce communiqué sans contacter le coordonnateur général [François Bozizé, ndlr]. En principe, c'est le coordonnateur général de la CPC qui devrait prendre la décision d'arrêter les opérations militaires sur le terrain. »
Face à ces accusations, ceux des membres favorables à la cessation des hostilités en Centrafrique s'expliquent. Aboubakar Siddick, proche d'Ali Darassa et porte-parole de la coalition des patriotes pour le changement, évoque des raisons humanitaires. « La cessation des hostilités, c'est pour faciliter l'assistance de la population civile. Dans un deuxième temps, c'est pour que permettre à la population de vaquer librement à leurs travaux champêtres. »... suite de l'article sur RFI