Ces derniers temps, le paludisme fait rage à Bangui et dans ses environs. Plusieurs milliers de personnes, à en croire les responsables sanitaires, sont atteintes de cette maladie, notamment les enfants. Cette augmentation du nombre de patients est due, selon le personnel soignant, à la tombée régulière des pluies ces derniers jours.
Vendredi au centre de santé de Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui, 6 nouveaux patients viennent simultanément se faire consulter. Selon les responsables sanitaires de ce centre, près d’une vingtaine de personnes souffrant du paludisme sont enregistrés par jour.
« Aujourd’hui, j’ai au moins 18 patients souffrant de paludisme ; dont 9 adultes et 9 enfants. Lorsqu’un patient arrive et qu’il présente un cas sévère, on procède aux premiers soins pour voir si les produits administrés sont efficaces », indique Rosine Fleure Singhaya, une infirmière.
La situation est encore préoccupante au centre de santé de Malimaka, dans le 5ème arrondissement de Bangui. Selon les responsables, plus de 700 cas ont été enregistrés durant ce mois d’août.
« Nous enregistrons le pic des cas »
« Nous sommes en pleine saison des pluies. C’est la saison au cours de laquelle nous enregistrons le pic des cas de paludisme. Notamment, entre juillet et septembre. Le mois passé, nous avons enregistré au moins 1.550 cas de paludisme, tout âge confondu. Pour ce mois d’août, nous sommes déjà à plus de 750 cas », précise Anicet Médard Gbayou, médecin-chef dudit centre.
Au complexe pédiatrique, les lits sont remplis d’enfants présentant des formes graves de paludisme. Selon les responsables, une cinquantaine d’enfants sont reçus quotidiennement. D’après le personnel soignant, les eaux stagnantes et les hautes herbes sont à l’origine de la prolifération des moustiques. Face à cela, ils appellent les parents à assainir les environnements et à mettre leurs enfants sous des moustiquaires, en cette saison des pluies.