La réflexion lancée par le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui en direction des différents acteurs du secteur bancaire, vise à préserver la stabilité financière dans la sous-région.
Trouver des solutions qui apaisent les tensions liées au transfert des avoirs en déshérence mais aussi en ce qui concerne les comptes inactifs vers la Caisse des dépôts et consignations du Cameroun (CDEC). Ces préoccupations ont fait l’objet d’une réunion le 6 août 2024 à Yaoundé entre le gouverneur de la BEAC et le Directeur général de la CDEC. En effet, cette rencontre à laquelle ont assisté les membres du Gouvernement de la BEAC a pour but d’harmoniser des textes relatifs au transfert des avoirs.
Ce qui fait problème
La concertation de Yaoundé fait suite à un constat selon lequel les différents acteurs du système bancaire interprètent diversement les textes régissant la gestion des dépôts et consignations au Cameroun. En particulier, la réglementation sur les avoirs en déshérence et les comptes inactifs. Ainsi, en sa qualité de président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), Yvon Sana Bangui a insisté sur la nécessité d’harmoniser le cadre réglementaire de la supervision bancaire au sein de la CEMAC. L’objectif étant de mieux encadrer les activités des Caisses des dépôts et consignations du Cameroun.
Solutions en vue
Pour des solutions durables, les différents acteurs ont décidé de constituer un groupe de travail sous la conduite de la BEAC. Ce dernier regroupe l’ensemble des parties prenantes. Il s’agit de la BEAC, la COBAC, la CDEC et l’APECCAM. Selon le communiqué signé au terme de la concertation, « ce groupe de travail aura pour mission d’identifier des pistes de convergence et de formuler des recommandations concrètes pour lever les obstacles et renforcer la confiance des acteurs de la place financière ». Dans cette optique, le Directeur général de la CDEC a réitéré l’engagement de son institution à « collaborer étroitement avec les autres parties prenantes pour parvenir à un consensus ». Bref, tous les participants ont relevé l’importance primordiale de préserver la stabilité du système financier de la CEMAC.