Capitalisant sur le sentiment antifrançais, le Kremlin a, par le biais des paramilitaires russes, étendu son influence sur le continent. Arrivé en République centrafricaine dès 2018, le groupe s’est développé au Mali, puis au Burkina Faso.
C’est l’histoire d’une erreur stratégique commise par des autorités françaises. Pensant bien faire, à une époque où le président de la République, Emmanuel Macron, ambitionnait de nouer une relation de confiance avec Vladimir Poutine, elles ont involontairement ouvert les portes de l’Afrique francophone à l’ours russe. Le 25 septembre 2017, le président français reçoit à l’Elysée son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Pour l’aider à équiper son armée, qui peine à contrôler son territoire hors de Bangui, il propose de lui fournir 1 500 kalachnikovs saisies par la marine française, au large de la Somalie, en mars 2016. Il lui doit bien ça. Un an plus tôt, contre l’avis des Centrafricains, qui ne cachaient pas leur inquiétude face à l’instabilité causée par les groupes armés, son prédécesseur, François Hollande, a mis fin unilatéralement à l’opération « Sangaris », lancée fin 2013. ... suite de l'article sur Autre presse