La paix est revenue à Kaga-Bandoro, dans la Nana-Gribizi, cette région située au centre de la Centrafrique, après plusieurs années de crise sécuritaire. Les principaux camps de personnes déplacées internes sont fermés et les occupants regagnent progressivement leurs quartiers, villages et villes respectives. Alors que les besoins humanitaires sont en baisse, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) et le gouvernement centrafricain ont effectué une mission dans cette localité pour évaluer la situation et poser les bases d'un développement durable.
De notre envoyé spécial à Kaga-Bandoro,
À perte de vue, des abris de fortune : le camp de Lazaret est l'un des plus importants de Kaga-Bandoro. Plus de 8 000 personnes y vivaient au temps fort de la crise et, aujourd'hui, le site abrite plus de 5 600 âmes. Julienne, 37 ans, revient du forage avec un bidon d'eau sur la tête : « Cela fait sept ans que je vis dans ce camp de fortune. Mon village a été incendié par des hommes armés, explique cette mère de six enfants qui porte une cicatrice sur la joue gauche. Celle-ci lui fait encore mal. Nous avions fui à travers la brousse, à pied, pendant deux semaines pour arriver ici. Dieu merci, nous sommes en sécurité dans ce camp et nos besoins essentiels sont pris en compte. »... suite de l'article sur RFI