Il y a un an, la MINUSCA a construit un parc à bétail dans le village de Boufolo, situé à 40 km de Berberati sur la route de Gamboula. Un an plus tard, nous sommes retournés à Boufolo pour faire le bilan de ce projet dont l’objectif était d’assurer la sécurité des éleveurs et des commerçants de bétail, de rendre plus transparent le circuit de vente des bœufs, et de stimuler l'économie locale.
Le parc, d’une superficie de plus de 150 m², accueille une équipe composée d’un percepteur communal, du chef du secteur de l’élevage et d’un infirmier vétérinaire. Cela permet aux troupeaux de bœufs, provenant de toute la préfecture, d’être examinés par les éleveurs et les marchands de bétail et bouchers qui négocient ensuite les prix.
Aladji Alidou, chef du parc, témoigne des avantages qu'il en retire : « Ce parc m’a beaucoup aidé. Avant, quand on vendait nos bœufs dans la brousse, on ne gagnait pas grand-chose. Les marchands n’achetaient pas à de bons prix. Depuis que je vends ici, j’ai constaté du changement en termes de prix et de sécurité. Je demande à tous les éleveurs de venir vendre leurs bœufs ici, c’est mon souhait. »
Jacques Antoine Gounindji, sous-préfet de Berberati, salue cette initiative de la MINUSCA. Il estime qu’elle permet aux autorités de mieux suivre le circuit de vente des bœufs tout en contribuant à réduire les conflits liés à la transhumance : « La MINUSCA a encore posé un acte salutaire. Non seulement ce parc à bétail va aider les communes à percevoir les taxes de parcage ou de pâturage mais il a d’abord renforcé le vivre ensemble et redynamisé le marché hebdomadaire de Boufolo. Cette initiative va contribuer à réduire les vols de bœufs dans la préfecture. Je constate avec plaisir que les éleveurs et leurs clients sont désormais en sécurité. »
De plus, les membres des comités de gestion des conflits entre éleveurs et agriculteurs ont été équipés de moyens de transport, facilitant leur travail sur le terrain.
La construction du parc à bétail ainsi que la formation et l’équipement des comités de gestion des conflits ont coûté plus de 17 millions de FCFA dans le cadre d’un projet à impact rapide mené par la MINUSCA.