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Centrafrique : François Bozizé écarté de la CPC

Publié le mercredi 4 septembre 2024  |  Radio Ndeke Luka
Centrafrique:
© RFI par DR
Centrafrique: François Bozizé souhaite une transition politique sans Touadéra
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A l’issue d’une Assemblée générale des principaux chefs militaires tenue, le 30 août dernier, François Bozizé est écarté de la coordination de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Si le mouvement a élu un nouveau bureau, il a aussi apporté une modification dans sa dénomination. L’ancien coordonnateur déchu n’a pas encore officiellement réagi à cette décision.

S’agit-il d’une dissidence au sein de la CPC ? Non, répondent des sources proches de ce mouvement armé créé en 2020 et qui avait tenté en janvier 2021 de renverser le pouvoir de Bangui. En rebaptisant le mouvement armé CPC-F, c’est-à-dire Coalition des patriotes pour le changement – Fondamentale, les initiateurs marquent leur volonté de restructurer la coalition qui, selon eux, a besoin d’une nouvelle dynamique.

Cette nouvelle dynamique est celle portée par Ali Darassa qui avait émis récemment le vœu de revenir dans l’Accord de paix (APPR-RCA) du 6 février 2019. Sa décision pour la cessation des hostilités sur toute l’étendue du territoire national, n’a pas été approuvée par l’ancien coordonnateur François Bozizé, en exil en Guinée-Bissau. Ce dernier avait décidé de relever Ali Darassa de la coordination militaire.

François Bozizé écarté

Les commandants de la CPC-F ont supprimé le bureau politique dans la nouvelle configuration du mouvement armé. A en croire un membre, « cette réorganisation s’inscrit logiquement dans le cadre de la Feuille de Route de Luanda entre le gouvernement centrafricain et ce mouvement armé ». Cette nouvelle configuration écarte donc François Bozizé et certains de ses proches dans la gestion de la Coalition.

Le nouveau coordonnateur intérimaire est Aroun Gueye, condamné par la justice centrafricaine et recherché par les services de sécurité. Ali Darassa, reprend son fauteuil de Chef d’Etat-major de la coalition tandis que la coordination militaire est confiée à Jean-Blaise Kachala, très peu connu du grand public centrafricain.

François Bozizé et son clan n’ont pas encore officiellement réagi à cette décision de ces chefs militaires de la CPC issue d’une Assemblée générale n’ayant pas vu la participation du mouvement 3R et du FDPC. Un fait qui promet un nouveau feuilleton de dissension au sein de la CPC mais qui devra réjouir Bangui.
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