Des personnes souffrant de hernie étranglée à Kaga-Bandoro bénéficient désormais d’une prise en charge gratuite des soins grâce aux politiques de santé mises en place par le gouvernement. Cette pathologie qui affecte de nombreuses personnes dans la région, trouve une réponse grâce à l’appui du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) au district sanitaire de la région.
A Kaga-Bandoro, la hernie étranglée est l’une des maladies traitées fréquemment au district sanitaire de la ville. Paul Bissafi, un patient souffrant de cette pathologie, a récemment subi une intervention chirurgicale réussie pour sa hernie.
« Tout a commencé par des difficultés à faire mes besoins pendant trois jours. Je réside à Grevaye. Lorsque mes proches ont compris qu’il s’agissait d’une hernie, ils m’ont transféré ici à Kaga-Bandoro. La douleur était extrêmement intense », explique-t-il tout en relevant une amélioration significative par rapport à son état antérieur, depuis qu’il est mis en observation : « Avant l’opération, il m’était très difficile de faire mes besoins. Maintenant, je parviens à le faire sans difficulté. Les médecins m’ont conseillé de suivre rigoureusement les prescriptions médicales, et je suis optimiste quant à une complète guérison », ajoute-t-il.
Cette amélioration notable est attribuable à la fois au plateau technique moderne et à l’expertise du personnel soignant du district sanitaire.
« Nous recevons un grand nombre des cas de hernie, venant non seulement de l’hôpital de Kaga-Bandoro mais aussi des zones périphériques. Lorsque les patients arrivent avec une hernie étranglée, c’est une situation d’urgence. Nous intervenons rapidement. Si la hernie est étranglée depuis plus de 72 heures, nous devons nous préparer à des complications telles que la nécrose. Nous préparons le matériel nécessaire, et du côté de l’anesthésie, nous endormons le patient pour permettre au chirurgien de réaliser l’opération. Nous effectuons également une consultation pré-anesthésique pour déterminer les produits à utiliser et planifier l’intervention chirurgicale », explique Dieudonné Aladoum, infirmier anesthésiste au centre.
Cependant, il est important de noter que toutes les formes de hernie ne sont pas couvertes par la prise en charge gratuite, comme l’indique Dr Jerry Martial Mouté, chef du centre du district sanitaire.
« Nous recevons en moyenne deux à trois cas de hernie étranglée par semaine, ce qui représente environ neuf cas par mois. Nous opérons ces cas en moyenne 6 à 8 fois par semaine. Les hernies étranglées sont considérées comme des urgences vitales, et leur prise en charge est gratuite jusqu’à la sortie du patient. Pour les hernies non étranglées, les patients doivent régler les frais au niveau de la caisse », précise-t-il.
Grâce à cette initiative gouvernementale et au soutien du CICR, de nombreux patients ont bénéficié d’une prise en charge efficace, sauvant ainsi de nombreuses vies et améliorant les conditions de santé dans la région.