« Je vais désormais vérifier toute information avant de partager », Adèle Pelé, commerçante au marché de Bouboui

Publié le mardi 10 septembre 2024 | Radio Ndeke Luka

© Autre presse par DR
Bangui : saturation et embouteillages au rendez-vous au marché de Boy-Rabe

Adèle Pelé, présidente de l’association des commerçantes du marché de Bouboui se dit déterminé à lutter contre la désinformation, les rumeurs et les messages de haine dans son village. Un engagement pris lors d’une campagne de sensibilisation menée par la cellule #StopAtènè de Radio Ndeke Luka au mois d’août dernier dans ce village situé à 45km de Bangui sur la route de Boali.

Vous avez été sensibilisée par Radio Ndeke Luka sur les méfaits de la désinformation et des rumeurs communautaires. Dites-nous ce que vous avez retenu de cette séance d’échange ?

« J’ai retenu beaucoup de choses lors de cette sensibilisation surtout les notions de désinformation et de rumeur communautaire. A partir d’aujourd’hui, ceux qui distillent les fausses informations ne peuvent plus me manipuler. Je vais désormais vérifier toutes les informations que je reçois avant de les partager. Je pense que cela va vraiment barrer la route aux rumeurs et à la désinformation ».

D’après le constat de Radio Ndeke Luka, les rumeurs circulent en boucle au sein de votre marché. Vous êtes une commerçante et l’une des leaders des femmes de Bouboui, comment-vous allez faire pour barrer la route à ce phénomène ?

« Effectivement, notre marché est contaminé par les rumeurs et les messages de haine. Mais après cette sensibilisation, nous allons à notre tour échanger avec tout le reste des commerçantes et commerçants sur les conséquences de ce phénomène. Comme nous, ils seront capables de distinguer les vraies et les fausses informations ».

Un conseil à donner à ceux ou celles qui continuent d’alimenter les rumeurs et la désinformation dans votre communauté ?

« J’appelle tous habitants de Bouboui plus particulièrement les femmes à ne pas céder à la manipulation. Quand on leur raconte une histoire, il faut d’abord vérifier avant de la partager. A ceux qui persistent, je leur demande d’arrêter de propager les rumeurs et la désinformation souvent sources de haine et de conflit. Et comme on sait déjà que les auteurs de ces fausses nouvelles veulent créer la division et la panique, on ne tardera pas à alerter les forces de l’ordre ».

StopATène, la cellule Numérique de Radio Ndeke Luka qui lutte contre la désinformation et les messages de haine en Centrafrique.

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