Le ministère centrafricain chargé du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et l’Union africaine ont lancé, ce 11 septembre à Bangui, le « Mois de l’amnistie en Afrique ». Cette initiative consiste à faire taire les armes dans les pays membres de l’UA.
L’objectif principal du « Mois de l’amnistie en Afrique » est d’encourager les États-membres de l’Union africaine à pousser les civils à restituer volontairement les armes de petit calibre qu’ils détiennent illégalement. Ceci, conformément aux lois nationales et aux accords internationaux. « On a vu qu’il faut d’abord faire taire les armes avant de regarder d’autres problèmes, notamment le problème de la justice. Ceux qui détiennent encore des armes doivent saisir cette opportunité. On ne va pas les arrêter. On vient de lever l’embargo, c’est très important. Maintenant, ce sont les instances légales qui doivent détenir les armes », a appelé Churchill Ewumbue-Monono, président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine en mission à Bangui.
A en croire le gouvernement centrafricain, plus de 10.000 armes ont été récupérées des mains de leurs détenteurs et leur réinsertion est déjà prise en compte.
« Ils ont renoncé à cet engagement »
« Des milliers de personnes ont rendu leurs armes. La plupart faisait partie des groupes armés. Mais aujourd’hui, ils ont renoncé à cet engagement pour redevenir de simples citoyens. Pour qu’un pays se développe, les gens doivent faire du commerce. Ils doivent aller librement au champs et les enfants doivent aller à l’école », a martelé Jean Wilibiro-Sako, ministre d’Etat chargé du DDR.
Pour marquer cet engagement, plusieurs armes légères ont été incinérées. Ce, en présence des membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine en mission à Bangui.