A Carnot, dans la Mambéré, une maladie semblable à la peste des petits ruminants décime, ces derniers temps, les animaux domestiques. Notamment, des porcins, caprins et volailles qui décèdent en cascade. Pour sa part, le service vétérinaire de la localité alerte la population sur le danger lié à la consommation de ces bêtes contaminées.
Pendant que la viande de porc, de cabri et certaines volailles inondent les marchés de la ville, une maladie d’origine inconnue fait rage dans la localité de Carnot. D’où, la détresse des éleveurs.
« Nous ne savons où trouver un remède »
« Cette maladie a décimé tous mes cochons. J’avais deux rescapés qui sont, malheureusement, morts il y a quelques jours. Cette maladie tue les cabris, les canards, les poulets et les porcs. Nous ne savons où est-ce que nous allons trouver un remède contre cette épidémie », déplore Brigitte Bedakpa, éleveuse de porcs.
A Carnot, le petit élevage, longtemps affaibli par les crises, risque de disparaitre si rien n’est fait. Toutefois, certains craignent les conséquences sur la santé de la consommation de la viande de ces animaux. « Nous nous inquiétons des conséquences liées à la consommation de la viande de ces animaux décédés. Nous ignorons encore l’origine de cette maladie. Est-ce que nous sommes déjà contaminés ? Car depuis lors, nous n’avons aucune orientation de services vétérinaires sur la question », s’inquiète Francis Gbakopa, un habitant.
Même si le service vétérinaire local n’a pas encore détecté l’origine de cette maladie, il appelle la population à ne pas consommer la viande des animaux décédés des suites de maladie.
« Celles-ci doivent être brûlées »
« Ce phénomène est une épidémie porcine. Malheureusement, nous n’avons pas de vaccin pour faire face à cela. C’est pourquoi, nous demandons à la population de ramener le reste de ces animaux afin qu’ils soient traités. Quant aux bêtes mortes, elles ne doivent pas être consommées. Celles-ci doivent être brûlées » conseille Emelie Bengonon, cheffe du service préfectoral de l’élevage.
L’absence, depuis plusieurs années, d’une pharmacie vétérinaire à Carnot joue énormément sur l’élevage de petits ruminants et de volailles. Les éleveurs, eux, demandent au gouvernement de renforcer le service vétérinaire avec des produits appropriés pour riposter contre cette épidémie.